Mon suivi médical

Quelques semaines après avoir appris que j’étais enceinte, nous sommes dans une salle d’attente d’une clinique à Verdun pour commencer notre suivi médical. Je suis réticente, j’aime pas trop les médecins ni les hôpitaux, mais bon… il faut ce qu’il faut. 

  Enceinte de quelques semaines seulement… remplie d’espoir, dans tous les sens du mot.
Credit photo : Valerie Poulin.

La salle est bondée de gens malades et impatients. Nous sommes heureux et enthousiastes, mais tout s’arrête une fois qu’on rencontre la secrétaire. Un visage froid sur une femme blasée. Quel accueil. 

Nous attendons 4 heures. J’ai des nausées, je pisse aux minutes et je suis à fleur de peau. Rien pour me rassurer, la secrétaire me fait la pesée dans la salle d’attente devant tout le monde. Elle me fait remplir les papiers sans me donner d’instructions et me répond de manière si bête que je retiens mon envie de pleurer (sans succès).

«Valerie Poulin». C’est à nous! La Reine de Glace m’indique à une pièce adjacente et me dit d’enlever ma culotte et de m’asseoir. 20 minutes passent. J’ai la noune à l’air, j’ai frette et je suis nerveuse. Je cherche Marcel Béliveau, j’y crois pas. 

Voilà le médecin… Il est vieux et froid. Il me pose des questions sans me regarder. Il tente de me faire un examen, s’arrête et me dit d’un ton brusque, «Faut relaxer». Truc machin en métal bien froid en main, il me regarde et… attend que je relaxe?

Photo : Les Accouchiantes.

L’examen terminé, il me tend un morceau de papier brun et m’indique de m’essuyer. Nice. On mentionne peut-être vouloir un accouchement à la maison (ou maison de naissance) et bien gentiment (not) il nous indique de se brancher car on lui fait perdre son temps. So sweet. 

Nous sommes partis blessés et enragés contre le système. Ce qui devait être un beau moment touchant est devenu un moment de stress et de remise en question.

Avez-vous eu de beaux suivis? Des belles expériences avec votre premier contact?