L’autre jour, entre deux préparatifs de voyage, avec ma fille qui venait finalement de tomber dans les bras de Morphée, j’ai vu passer un statut Facebook d’une amie-pas-d’enfant.
Des deux côtés #PourLaCourroieDeSecurité et #MonEnfantNestPasUnChien, il y avait des arguments intéressants. L’amie-pas-d’enfant a été super ouverte aux arguments. Là où le bât blesse, c’est que trop souvent, les gens qui ne sont pas d’accord avec les valeurs des autres personnes émettent des jugements.
Je ne veux pas vous inciter à pencher d’un côté ou de l’autre, je veux juste que les gens comprennent que les décisions que nous prenons en tant que parents sont souvent dues à des raisons un peu plus profondes que la volonté de tout contrôler. Forte de mes 4 ans et demi à faire de l’Internet, je me suis dit que je pourrais bien présenter une étude de cas sur les commentaires de ce semi-gate.
Crédit photo : Diono sur Amazon.
1. Le harnais ne fait pas le moine
On a tous des expériences de vie différentes qui vont influencer notre jugement et nos valeurs. Si un parent s’est déjà fait frapper par une voiture ou a déjà perdu son kid pendant de longues et interminables minutes, il est bien possible qu’il soit un peu plus nerveux de laisser son enfant sans harnais. Ce qui m’amène au point no2.
2. Les parents connaissent mieux la capacité de compréhension et les agissements de leur enfant
Un de mes profs m’a déjà dit que la vertu c’était beau, mais que la pratiquer c’est une autre paire de manches. Pis c’est vrai. Peut être qu’en voulant être le meilleur parent du monde, vous allez expliquer à votre enfant les limites à respecter, mais ça ne veut pas dire que le message va passer. Donc, je peux comprendre qu’un parent à bout ne veuille peut-être pas sortir sans un harnais de sécurité.
3. Se questionner sur le changement de paradigme de la société
Avec le flot d’informations constant auquel nous sommes exposées, c’est possible de ne pas tout connaître. Ce qui veut dire que si plusieurs parents commencent à utiliser les harnais de sécurité, c’est possible que leurs bienfaits soient fondés.
Une de nos rédactrices nous disait que du temps de son intrépide jeunesse, sa mère utilisait un fil de téléphone en bracelet pour la garder près d’elle. Le marché n’est pas con, il s’est juste adapté aux demandes des parents inquiets (ou des parents d’enfants trop yolo).
Pis, au final, le harnais j’en pense quoi?
Je suis peut-être naïve, ou trop positive dans la vie, mais je ne connais pas beaucoup de parents qui font des choix conscients dans le but de faire souffrir un enfant. Surtout quand il est question de sécurité. À ce sujet, l’organisme Enfant-Retour Québec dit sur son site :
Les jeunes enfants peuvent être très impulsifs et ne sont pas toujours en mesure d’anticiper les résultats de leurs actions. À cet âge, ils n’ont pas les habiletés requises pour se protéger du danger. Puisqu’ils sont incapables d’évaluer les risques d’une situation, ils ne peuvent être rendus responsables de leur sécurité personnelle.» (Source : Enfant Retour Québec)
C’est pourquoi certains parents choisissent de mettre des limites. C’est sûr que ça peut rappeler une autre situation (lire : faire penser à la laisse d’un chien), mais il ne faut pas oublier que la plupart des parents ne font pas cela dans le but de traiter leur enfant comme un animal, mais bien de le protéger. Il faut aussi faire attention de ne pas mettre tous les parents dans le même panier et résister à l’envie de vouloir imposer ses valeurs.
Crédit photo : Little Life sur Amazon.
Êtes-vous capable en tant que parent de discuter des valeurs des autres sans tomber dans le jugement? Êtes-vous à l’aise avec la courroie de sécurité? L’utilisez-vous?