J’ai eu une discussion avec une amie, il y a quelque temps. Elle me disait que ça prenait beaucoup de courage pour partager mes histoires personnelles avec autant de gens. Avec des inconnus.
La conversation a trotté dans ma tête un bon moment. Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça? Elle n’a pas tort, on ne se connait pas, vous et moi.
J’avais envie de vous transmettre la conclusion à laquelle j’en suis arrivée.
Elle a mis du temps à me parvenir. J’ai pensé, pensé. J’ai cherché une raison, parce que je voulais comprendre ma motivation. Puis, j’ai arrêté d’y penser. Et la réponse m’est apparue d’elle-même.
J’écris parce que j’ai envie d’exister. Moi, en tant que personne à part entière. Pas en tant qu’amie. Amoureuse. Pas en tant que maman. J’adore tous ces rôles, plus que tout et j’aime en parler. Mais ce que j’écris, c’est mon opinion à moi. Comment je l’écris, c’est mon style à moi.
Je me suis longtemps contentée d’être ce que les autres voulaient que je sois, pour ne pas déplaire. Une pâle copie de qui j’étais réellement. Ou même parfois complètement l’opposé.
Crédit photo : David Roessli.
Est-ce donc ça, être heureux? Ne jamais entrer en conflit, ne jamais faire de vague?
Depuis que je suis une maman, ma perception de moi-même a changé. Je me dois d’être un bon modèle pour mon fils.
Ça, ça commence par accepter qui je suis. Sans me soucier du jugement. Alors j’écris pour m’exposer. Pour être vraie, authentique. Pour sortir de ma coquille.
C’est correct, d’être soi-même. D’être imparfaite. Même que c’est beau. Bin, bin beau.
Trouvez-vous difficile d’être vous-même? Comment gérez-vous les jugements?