2015 est arrivée et commencée. Feux d’artifice, champagne pis toute!
Sauf que 2014 m’a laissé un goût amer dans la bouche. Un goût de revenez-y pu. En tout cas, pas trop souvent.
Plusieurs grands drames ont fait de 2014 leur toile de fond. Et plusieurs de ces drames ont eu comme victimes « la Femme » avec un grand F. J’ai toujours été un gars ben féministe. Féministe parce que l’égalité des sexes (la vraie de vraie là) me tient à coeur et aussi parce que je crois qu’en 2015, on considère encore dans trop d’endroits que la femme vaut moins que l’homme.
2014 a été marquée par le kidnapping de plus de 270 jeunes filles au Nigeria. De ce kidnapping est né le mouvement #BringBackOurGirls qui, en plus de faire des pressions pour libérer les jeunes femmes, tente de donner un libre accès à l’éducation aux jeunes femmes du monde entier.
Encore aujourd’hui, des fillettes et des jeunes filles sont privées d’éducation parce qu’elles ne sont pas nées garçons. Pour 2015, je souhaite que chaque fille/femme ait accès aux études, supérieures ou non, et qu’ainsi, aucune ségrégation de genre ne se perpétue dans les écoles du monde entier.
L’éducation des jeunes filles et des femmes a été prouvée comme étant l’une des stratégies les plus efficaces en ce qui a trait à un futur développement socio-économique. Des études ont d’ailleurs démontré qu’une mère ayant bénéficié d’une plus grande éducation (lire ici, accès à un niveau secondaire) tend à avoir des bébés plus en santé, mieux nourris et que ces enfants seront plus susceptibles de fréquenter l’école et ainsi de se munir d’un facteur de protection contre le cycle de la pauvreté. C’est pas rien!
2014 a également vu naitre le triste mouvement I don’t need feminism, un des mouvements les plus naïf et sot qu’il m’ait été donné de voir/lire. Les jeunes femmes qui utilisent la citation accompagnent souvent leur réflexion d’une raison du type « Je n’ai pas besoin du féminisme, parce que je suis une femme forte, indépendante, qui sait se tenir debout » et prouvent ainsi qu’elles n’ont rien saisi au féminisme. Le féminisme n’est pas une idéologie d’enragée qui veut faire brûler ses brassières en criant contre les hommes. Le féminisme sert à tous les humains, hommes, femmes qui croient que chaque être a le droit d’être considéré. You do need feminism. Crois-moi, fille.
2014, c’est aussi le hashtag #AgressionNonDénoncée, qui a permis à plusieurs personnes, en grande majorité des femmes qui ont fait preuve d’un grand courage, de dénoncer des actes de violence sexuelle. C’est aussi la violation de vies privées de plusieurs femmes via le iCloud Leak, ou encore la tuerie d’Isla Vita en Californie.
2014 et 2015 sont également le théâtre d’un grand recul en matière de condition féminine pour le gouvernement québécois. Les mesures d’austérité imposées par le gouvernement Couillard font et feront en sorte que des milliers de femmes n’auront d’autre choix que de rester à la maison puisqu’on leur enlève les moyens de rester sur le marché du travail #FuckL’Austérité.
Alors que le soleil se lève tranquillement sur 2015, je suis impatient de continuer à déclarer que, malgré que je sois un homme, je suis féministe plus que jamais. Et à toutes celles et tous ceux qui me diront: « Je n’ai pas besoin du féminisme parce que [insérer ici une raison bidon] », je continuerai de leur répondre : « Tu as besoin du féminisme, crois-moi. ».
Crédit : Reactiongif