Un chat, un chien, un oiseau, c’est moins important que des humains, il parait. Sans blague, qui a décrété que la vie des animaux valait moins que la nôtre?
Depuis 4 ans, je vis avec mon chat malade, mon vieux chaton diabétique de 14 ans. Matin et soir, je lui injecte de l’insuline. Je fais aussi ses courbes de glycémie en lui piquant ses toutes petites oreilles.
Il y a 4 ans, mon chat était en train de se laisser mourir sur le plancher de ma cuisine. Je l’ai fait hospitaliser, fait mettre sous perfusion, lui ai fait subir des milliers de tests (j’exagère à peine) .
Même pas stagé.
Crédit : Emilie Sarah Caravecchia
Il y a 4 ans, j’ai décidé que mes sous de côté, pour aller voir ma famille en France, je les mettrais plutôt sur le chat pour le sauver. J’ai décidé que sa vie vallait plus qu’un voyage.
Il y a 4 ans, on m’a dit: « Ben là! 2000$ (ou c’était 3000, j’ai oublié)! C’est JUSTE un chat. »
Non! ce n’est pas juste un chat. C’est MON chat. C’est un membre de MA famille! Anne-Marie en a déjà parlé, elle aussi, ICI.
« Ben là, Emilie! Fais-le piquer et achète-t’en un autre. »
Justement non. Mon chat, je ne l’ai pas acheté, je l’ai adopté. JE suis SA famille, SON humain RESPONSABLE de LUI parce que les animaux NE SONT PAS des BIENS DE CONSOMMATION!
Crédit : Emilie Sarah Caravecchia
Il y a 4 ans, quand je suis allée le visiter dans sa petite cage chez le vétérinaire, il avait son petit soluté. Je me suis accroupie devant lui, et il a arrêté de grogner. Les techniciennes m’ont dit qu’il n’arrêtait jamais de ronchonner. Mais là, à ce moment-là, quand il a senti ma main, il s’est calmé, il s’est frotté et m’a léchée. Il m’a regardée. Là, je lui ai promis que je ferais tout pour le sauver.
Crédit : Emilie Sarah Caravecchia
Aujourd’hui, 4 ans plus tard, mon chat recommence à mal aller. Il a maigri. On ne sait pas trop pourquoi. Cancer? Pancréatite? Insuffisance rénale? Dégradation de son diabète? On attend les résultats.
Crédit : Emilie Sarah Caravecchia
Aujourd’hui, je me sens coupable. Je ne sais pas si je vais avoir encore les moyens de le sauver. Je ne peux pas me résoudre à ce que sa vie ne tienne qu’à une affaire comptable…
Tout ça me fait réaliser qu’on est vraiment chanceux d’avoir l’assurance maladie. Il y a près de 60 ans, la césarienne de ma grand-mère avait coûté 10 000$. Ouain…
Avoir su, il y a 14 ans, que des assurances médicales du genre de PetSecure existaient pour les animaux, j’en aurais pris une.
Cette fois-ci, encore, je vais continuer de soigner mon vieux chaton au meilleur de mes capacités, sans m’acharner, bien sûr. Je ne veux pas qu’il souffre, mais je ne veux pas le perdre non plus.
Crédit : Emilie Sarah Caravecchia
Beaucoup ne me comprennent pas. Beaucoup me jugent. Pour moi, je ne comprends pas qu’on puisse ne pas penser, en ADOPTANT un animal, qu’un jour il sera malade, qu’un jour, il faudra le soigner. Un chat, ça ne coûte pas juste 20$ à l’animalerie, ça coûte beaucoup plus.
Et au risque de me faire lancer des tomates virtuelles, j’oserai dire qu’il ne faut pas adopter un animal si on n’a pas les moyens de le faire vivre décemment. C’est dit. Lancez les tomates, maintenant.
Jugez-vous ceux qui considèrent leurs animaux de compagnie comme des membres de leur famille?