J’écoutais un TED il y a pas longtemps où, version abrégée, les conférenciers parlaient de quatre tabous reliés à la parentalité, mais surtout, du fait qu’ils voulaient briser ces derniers afin que les attentes des nouveaux parents soient plus réalistes.
Quand ils pensaient à leur futur rôle de mom and dad, ils avaient en tête une image déformée par les médias de ce que c’est d’être un parent; t’sais, la photo des parents qui marchent main dans la main pendant que leurs deux enfants souriants courent sur la plage. Vous voyez le genre…
Après mon visionnement, ce questionnement a fait surface : « Des attentes face à la parentalité, est-ce que j’en avais eu? »
Bien, honnêtement, pas tant.
Contrairement à plusieurs would-be-parents, ma jeunesse n’a pas formé chez moi un désir ardent d’enfanter. Ma petite enfance/enfance a été parsemée d’agressions — naviguant un spectre plus ou moins « sévère » si je me compare à d’autres, certes, mais tout de même — qui ont laissé leurs traces sur ma santé mentale, sur mon corps, sur mon âme.
Je n’ai donc pas rêvassé à ce que serait ma future vie de couple heureux qui produirait mes futurs enfants heureux. Pas de scénarios sur ce qu’ils auraient l’air, leurs petits visages, leurs beaux yeux, leurs petites mains qui attraperaient la mienne, sur la plage ou ailleurs.
#TooMuchShitToDealWithToBeThinkingAboutBabies.
Avant de découvrir mon amoureux, pour moi, les enfants, c’était « non ». Et c’était clair. Tout le monde me disait « tu verras, tu vas changer d’idée… », mais dans mon for intérieur, c’était catégoriquement « NON ». (Pour qu’il/elle vive des atrocités? I don’t think so!)
Amour fou, chimie, complicité, phéromones, horloge biologique, name it. Quand on s’est trouvé, mon-meilleur-ami-devenu-mon-amoureux et moi, ma logique de fer, mon cœur blessé, mon corps verrouillé m’ont envoyé un signal que je n’avais jamais même envisagé : « FAIS DES ENFANTS. »
WTF?!
C’était devenu possible.
Après un bon moment de vie commune, je crois que c’était il y a 7 ans, j’ai enfin dit à mon mari : « Je suis prête, for real. » Depuis, on a une magnifique fille (un grand bébé d’un an et demi) et le deuxième bébé is on the way!
Crédit : N.-A. Roy
Des attentes, si j’en avais eu, c’était plutôt des incertitudes, voire même, des craintes (surtout face à moi-même) : « Est-ce que je serai à la hauteur? », « Est-ce que le fameux lien d’attachement se fera tout naturellement à l’arrivée du bébé? », « Est-ce que je serai assez patiente? », etc.
Je ne m’attendais pas qu’un jour, je serais maman, alors comment s’imaginer l’être? Qui sait, peut-être que cela m’aura évité des attentes démesurées…
Ayant maintenant les deux pieds « dedans », je sais que d’avoir un enfant, ça change la vie; qu’on vit des hauts très hauts et des bas, parfois très bas. C’est à la fois magique, terrifiant, hilarant, fou, plein de surprises… Je n’aurais jamais pu imaginer tout ce que ça met en œuvre!
Est-ce que j’aurais dû m’attendre à plus difficile? Plus facile? Je ne sais pas. Je compose avec le quotidien, du mieux que je peux.
Votre vie de parent correspond-elle à vos attentes?