Je ne vous parlerai pas de chiffres : de poids, de durée, de taille d’étiquette ou de pourcentage de gras. Je ne vous parlerai même pas de modèles à suivre, parce que j’espère que vous serez votre propre modèle, votre propre inspiration. 
 
Je suis férue de sport. J’ai fait du ballet classique durant plus d’une décennie et je m’entraîne en salle depuis huit ans. J’aimerais croire qu’on puisse être super bien dans sa peau sans bouger, mais j’ai des doutes. Je vous arrête tout de suite! Je ne suis surtout pas en train de vous dire que pour être bien dans votre peau, vous devez faire rimer votre prénom avec « abdominaux » et faire des régimes minceurs appelés « détox ». Surtout pas. Vous pouvez être bien dans votre peau, peu importe de quoi elle a l’air. 
 
Quand vous bougez, votre corps stimule des hormones appelées endorphine, dopamine, adrénaline et noradrénaline. En français, ça veut dire que c’est comme si vous buviez votre cocktail favori, sans les effets secondaires qui viennent avec lui. Vous n'aurez pas de mal de bloc le lendemain matin. Au contraire! Vous aurez l’impression de pouvoir conquérir le monde. Vous êtes euphoriques, moins fatiguées et plus concentrées.
 
Lorsque je suis tombée enceinte il y a 17 semaines (déjà!), j’ai dû ajuster mes activités physiques en conséquence. Terminée, la course à pied. J’ai aussi dû diminuer mon intensité. Ça m’a forcé à réorienter ma routine afin de l’adapter à ma nouvelle situation. Avec la fatigue qui accompagne une grossesse (surtout si comme moi, vous faites de l’anémie et de l’hypothyroïdie), je ne trouvais pas ça évident. Jusqu’à tant que je trouve le rythme qui me convenait.
 
Rester (ou devenir) active durant la grossesse regorge de points positifs. Cela facilite l’accouchement, ça permet au corps et à la maman de récupérer plus rapidement, ça allège la grossesse (surtout en ce qui a trait aux maux de dos), ça améliore la posture et ça permet de préserver une image positive de soi et ce, malgré les nombreux bouleversements auxquels nous sommes soumises. Et là, je ne parle pas d’apparence. Je parle du sentiment positif qui nous habite lorsque nous élevons notre rythme cardiaque.
 
J’ai donc dressé une liste de petits trucs favorisant un entraînement sain tout au long de la grossesse :
  • Prenez rendez-vous avec un ou une spécialiste, que ce soit un entraîneur ou une kinésiologue. Plusieurs centres de conditionnement offrent des promotions tout au long de l’année et ça inclut souvent un rendez-vous avec une personne certifiée pouvant développer un plan d’entraînement spécifique à vos besoins.
  • Effectuez des exercices sur un ballon de mobilisation. Cela vous permettra d’améliorer votre posture et vous apprendra à stabiliser votre bassin, ce qui peut être très pratique lors du jour « J ».
  • Utilisez des charges moins lourdes, mais augmentez le nombre de répétitions. Travailler en endurance permet de renforcir les muscles plus profondément.
  • Écoutez-vous! Si vous êtes trop fatiguées, reposez-vous. Notre corps nous parle, il est important de l’écouter.
  • Buvez beaucoup d’eau.
  • Étirez-vous après la séance. C’est le point que l’on néglige le plus souvent. Que l’on s’entraîne ou non, que l’on soit enceinte ou non, s’étirer regorge de bienfaits. Bien souvent, nous ne réalisons pas à quel point notre corps est tendu… jusqu’à tant qu’on s’étire.
  • Faites-vous plaisir.
  • N'oubliez pas que ce n’est pas une compétition avec les autres femmes.
Si vous n’aimez pas l’entraînement en salle, une foule d’options s’offrent à vous. Cela passe souvent par des actions qui semblent banales en apparence, mais qui peuvent faire toute la différence. Aller prendre une marche après le souper ou sur l’heure du dîner favorise la circulation sanguine. S’acheter quelques poids et un tapis de yoga permet de s’entraîner à la maison à moindre coût et vous évite de sortir. Faire du yoga ou de la natation sont également deux très bonnes manières de faire bouger son corps tout en rendant l’activité agréable. Faire du vélo est aussi une option non négligeable.
 
Faire du sport favorise très certainement la santé et une image positive de soi. Cependant, il ne faut pas se méprendre. Ce n’est pas parce que nous sommes actives que nous ressemblerons aux mannequins (photoshopées) que l’on voit dans les revues. De toute manière, là n'est pas le but.

Depuis que je m’entraîne de façon plus régulière au niveau des jambes (j’avais cessé au début de ma grossesse), des vergetures se sont formées sur mes cuisses. Ma peau s’est étirée et, ironiquement, m’a légué ce que nous méprisons. Lorsque ma mère a commencé à courir, de la cellulite est apparue sur ses jambes. Son médecin lui a dit que c’était les cellules adipeuses qui remontaient à la surface… à cause du sport. 
 
C’est pourquoi je trouve ridicule d’associer « vergeture-cellulite-p’tit mou » à une mauvaise santé ou à une léthargie évidente. Parce que bien souvent, si elles sont présentes chez les personnes sédentaires, elles sont aussi présentes chez les personnes actives. Et savez-vous quoi? On s’en fout!
 
Développer une image positive de soi ne devrait pas rimer avec « absence de ces choses. » Parce que faire du sport devrait d’abord et avant tout être une question de bien-être. Tout est une question de perception. T’as des vergetures? Ouais pis. Imagine que t’es un tigre. Tu te regardes dans le miroir en te disant « Aujourd’hui, je me suis dépassée »? Ta job est faite.

Faire du sport et développer son estime personnelle, c’est d’abord et avant tout le sourire que t’as dans le visage lorsque tu termines ta séance et ça, ça n’a rien à voir avec un chiffre inscrit sur une balance ou une taille zéro.