D’accord, je ne suis pas très « Noël » dans la vie. Exception faite pour les lumières qui scintillent, moi, l’esprit des fêtes, ça me laisse plutôt… froide.
Crédit : Giphy
Reste que…
Le premier Noël après ma séparation, quand j’ai réalisé que Monsieur Lapin allait passer la soirée du 25 dans la famille de son père sans moi;
À CE moment, moi, seule, dans ma famille…
À CE moment où il n’est pas…
À CE foutu moment au milieu des rires, du sapin multicolore, du bruit du papier froissé, des coupes qui s’entrechoquent, des baisers, de l’odeur des canneberges, des enfants qui courent…
À CE sapristi de moment où tout tourne en vrille laissant une traînée lumineuse devant l’objectif de la caméra de mes yeux qui est clairement hors focus et où la musique et les joies deviennent un murmure sourd…
À CE crisse de moment où la réalité frappe comme un coup de 2 par 4 en plein visage…
À CE moment bien exactement, j’ai réalisé que ma famille était éclatée pour de bon.
Bon, d’accord, je ne suis pas naïve. Je le savais que c’était fini. J’y ai participé à cette fin, dans tous les sens du terme. Reste que jusqu’à CE moment, la séparation, ses tenants et aboutissants étaient bien théoriques.
Bien entendu, j’avais vécu mes deuils de MA famille nucléaire. Mais bon, la séparation avait eu lieu en septembre et Noël était notre premier gros événement familial auquel nous n’assistions pas ensemble tous les trois.
D’accord, j’avais passé le 24 avec MA famille, dans ma famille. (Mon ex est encore et toujours très proche des miens.) Mais là, le 25, CE 25, je n’étais plus en famille, avec ma famille à moi, celle que je m’étais créée avec mon ex et notre Lapin.
Oui, j’ai eu mal. Oui, j’ai pleuré. J’ai beaucoup pleuré. En fait, j’ai pleuré toute la soirée. À ce moment, une autre partie du deuil était en train de s’amorcer.
Aujourd’hui, c’est mon cinquième Noël de garde partagée. Le 24, comme à notre habitude nous serons ensemble tous les trois. Plutôt, nous serons ensemble tous les six : mon ex, sa blonde, mon chum, mes deux Messieurs et moi. Par contre, le 25, il ne sera pas avec moi, mon Monsieur Lapin.
Oui, mon coeur va pincer. Oui, je vais avoir une petite boule dans l’estomac et la gorge nouée. Je vais peut-être même verser une petite larme, mais pas tant de tristesse. Plutôt de joie, en réalisant que quatre ans après la séparation, après 5 Noëls, nous réussissons, encore et toujours – malgré l’évolution de nos vies amoureuses – à garder cette idée que Noël, nous le faisons au moins une fois en famille.
À ce moment, ce sont mes yeux qui scintillent.
Qu’est-ce que vous avez le plus appréhendé lors de votre premier Noël séparé ou en vue de ce premier Noël séparé?