Mon entrejambe est une forêt amazonienne : tout y pousse dru, dense et fort. Si j’ai pas mal intégré les normes sociales quant à la pilosité (ou l’absence de) du corps féminin (sauf des fois, comme on en parle ICI et ICI), ma vulve résiste encore et toujours au rasoir.
Le rasage est inconfortable, l’épilation trop douloureuse (et ça saigne!). Il n’y a que mon chum et moi qui voyons cette partie de mon anatomie. Bref, je taille un peu quand c’est trop long, c’est tout et ça me va.
Mais pour l’accouchement, je me sentais mal à l’aise. Cette vaste toison cachée à tous allait être exposée à plusieurs infirmières, médecins, résidents, étudiants, alouette, une fois à l’hôpital. Est-ce qu’ils allaient me juger? Devais-je m’épiler par respect pour eux? Par gêne? Par hygiène? Parce que j’avais quand même l’impression que la norme, c’est d’avoir une vulve lisse.
Finalement, c’est bébé qui a pris la décision pour moi. Par manque d’habitude je n’étais pas capable de me raser à l’aveuglette à cause de mon ventre qui me bloquait la vue! Je jonglais avec l’idée d’aller chez l’esthéticienne, mais bébé a décidé de sortir quelques jours plus tôt que ce qui était prévu.
J’ai donc accouché à l’hôpital avec une centaine plusieurs professionnels de la santé qui me tournaient autour… avec une vue plongeante sur mes poils pubiens. Et puis? Personne n’a fait de remarque et, anyway, j’avais d’autres préoccupations (genre, donner la vie) à ce moment.
Pour un prochain bébé, je ne me pose même pas la question, je ne me mets pas de stress : je vais me pointer dans la salle d’accouchement bien à l’aise avec mes poils.
Est-ce que je suis la seule à m’être stressée avec mon épilation de noune pour l’accouchement?