La princesse et le poney : un petit livre féministe et pas mal funny #WinWin

Je cherchais La princesse dans un sac, de Robert Munsch, pour le Noël de mon fils et de ma nièce, mais je ne l’ai pas trouvée (elle devait se cacher dans son sac ou terrasser un dragon quelque part). C’est là qu’une libraire m’a conseillé La princesse et le poney, petit livre que j’adore et que petit V veut lire vingt-cinq fois par jour.

J’ai craqué sur La princesse pour plusieurs raisons. D’abord, l’histoire a beau se passer dans un univers qui semble vaguement viking, les personnages sont loin d’avoir des têtes d’Aryens. La moitié d’entre eux sont racisés et la princesse elle-même est la petite fille d’un couple mixte. Les personnages sont tous des guerriers et ces guerriers sont en bonne partie des guerrières. Comme j’ai étrangement un gros faible pour les trucs qui n’invisibilisent pas les minorités et les femmes, bien, ça m’a tout de suite plu.

En fait, c’est l’histoire d’une fillette qui reçoit, chaque anniversaire, un chandail tout douillet sur lequel il y a une licorne ou un cupcake ou un « Je suis mignonne » écrit très… mignonnement, dans une typographie mignonne. Et la fillette en a marre.

Elle veut rivaliser avec les grands guerriers de son royaume, elle ne veut pas de chandails douillets, elle veut un cheval. Un cheval puissant, grand, rapide, un vrai cheval de guerre. Bien entendu, ses parents, qui font un effort, lui offrent le poney, d’où le titre de l’histoire. Et l’histoire en question, elle est très drôle.

D’abord, il y a le poney lui-même : il louche, il est dodu, il pète constamment. Ça fait beaucoup rire les petits. Ensuite, il y a les batailles de guerriers, combattues à coup de boules de papier et de boules carrées. Et il y a le dénouement. Tout ça fera sourire, ou même bien rigoler, petits et grands. Je ne pense pas non plus vous révéler un énorme spoiler en vous disant que le poney se révèle tout de même utile, tout comme la princesse! C’est ce que je préfère de cette histoire, d’ailleurs, elle ne dévalue pas la mignonneté. On peut y être à la fois adorable et efficace.

C’est le genre de choses que je veux que mon fils et ma nièce sachent : ils peuvent tous les deux avoir un côté guerrier, tous les deux avoir un côté tendre et se promener en armure ou en chandail douillet en alternance, sans penser qu’une tenue a plus de valeur que l’autre! Connaissiez-vous ce livre?

Pour le trouver en librairie ou à la bibliothèque :
La princesse et le poney 
Kate Beaton, Scholastic, 2015, 4 à 8 ans.