Un drôle de karma m’entoure quant à mon suivi de grossesse et aux soins que je reçois. Je ne peux m’empêcher de penser que si j’habitais au Québec – bien que j’y ai vécu une mauvaise expérience – je recevrais un meilleur service.
D’abord, on me parlerait français.
Je ne sais pas qui a dit que l’anglais ET le français étaient les deux langues officielles au Canada — ah oui, c’est vrai : LA CONSTITUTION — mais c’est quasiment impossible de recevoir un service en français dans mon hôpital d’appartenance. La secrétaire a un nom tout ce qu’il y a de plus francophone, mais ne dit pas maudit un mot de français. Sorrrrry my dear.
Ensuite, on m’expliquerait ce qui cloche avec MON corps.
Je ne sais pas qui a dit qu’on avait un droit sur notre personne et sur notre corps — ah oui, c’est vrai : LA CONSTITUTION — mais c’est quasiment impossible de vraiment savoir ce qui se passe avec mon organisme à MOI (et pas si accessoirement avec mon bébé) dans mon hôpital d’appartenance. Hospital protocole, my dear.
Finalement, je ne me sentirais pas totalement démunie à chaque appel passé à la clinique prénatale.
Je ne sais pas qui a dit qu’une infirmière praticienne était toujours disponible pour moi pendant mon suivi — ah oui, c’est la vrai : la brochure qu’on m’a remise lors de mon premier rendez-vous — mais vendredi dernier, quand j’ai appelé à 13 h 30 pour parler à mon infirmière d’un sujet urgent, la secrétaire m’a appris qu’aucun personnel n’était disponible le vendredi pour me parler, que je devrais rappeler lundi. Sorrrrry my dear, if you feel it’s really urgent, call 811.
Tout ça pour dire qu’il me semble que si j’étais au Québec, j’aurais pu parler à quelqu’un vendredi 13 h 30. J’aurai pu voir la première échographie de mon bébé. On m’aurait laissé écouter son petit cœur. Et je serais capable de m’exprimer adéquatement, dans MA langue maternelle, au sujet de mon corps et de mes petits et grands bobos de femme enceinte.
Je n’habite pas dans les bois, je n’accoucherai pas dans la neige comme Émilie Bordeleau, il prendra moins de 2 minutes aux paramedics pour se rendre chez moi si je composais le 911, mais pourtant j’ai l’impression que c’est moi qui doit m’adapter à un système qui, pourtant, opère dans le même pays.
Ah pis, oui, je le sais qu’au Québec on se le fait dire plus souvent qu’autrement d’appeler le 811. C’est juste que ça a toujours l’air plus vert à côté.
Avez-vous vécu votre grossesse différement dans une autres provinces de notre beau grand pays?