Dans les médias, je ne peux pas dire que la DPJ a toujours bonne presse. L’être humain étant ce qu’il est, il est possible que nous ayons tendance à nous baser sur ce que nous y entendons pour nous forger une opinion sur le sujet. Trop souvent, je trouve que #lesgens ont généralement une idée affirmée sans nécessairement savoir ce qu’est réellement la DPJ.
Premièrement, sachez que la DPJ, c’est une personne. Un humain avec deux yeux pis une bouche. Chaque région administrative du Québec a un ou une DPJ. Par exemple, en ce moment, dans la région de Montréal, c’est Mme Michelle Dionne qui est la DPJ. Officiellement, l’organisme que nous nommons communément la DPJ est le Centre intégré de santé et services sociaux (CISSS). Et avant ça, c’était le Centre Jeunesse. Je reconnais que c’est ben plus easy de dire la DPJ.
La DPJ intervient lorsque la sécurité ou le développement d’un enfant est OU pourrait être compromis. Ça veut dire que même s’il n’y a pas d’impact pour le moment, nous pouvons tout de même aviser la DPJ d’une situation à risque. Par exemple, lorsqu’une maman a un nouveau conjoint ayant des antécédents criminels de pédophilie, la sécurité de son enfant pourrait être compromise.
Savez-vous que selon la loi, toute personne est tenue de signaler une situation d’abus physique ou sexuel s’il en a connaissance? Ce n’est pas un choix, c’est une obligation légale. Pour les autres situations qui peuvent compromettre la sécurité ou le développement d’un enfant, le signalement est laissé à la discrétion des citoyens. Le système en appelle au devoir moral des gens. Cependant, si vous êtes un professionnel travaillant auprès des enfants comme un enseignant, un infirmier, un médecin, un psychoéducateur, alouette, vous êtes légalement tenus de signaler TOUTES LES SITUATIONS dont vous avez connaissance.
Pis, elle s’en va quand la DPJ? Quand ça va minimalement bien. Quand la situation qui a mené à un signalement s’est résorbée. Quand elle croit que cette situation ne recommencera pas aussitôt que le dossier sera fermé. Ça peut prendre 6 mois comme 18 ans. Chaque famille est unique, chaque situation l’est aussi.
Avoir la DPJ dans sa vie, ça ne veut pas dire que vous êtes automatiquement un mauvais parent. Ça se peut que vous viviez une passe rough. C’est possible que vous perdiez le contrôle sur votre consommation d’alcool ou de drogue. Ça arrive qu’un problème de santé mentale s’invite chez vous sans préavis. Toutes ces situations peuvent avoir des impacts sur vos enfants pis, des fois, ça prend un coup de main pour s’en sortir.
La DPJ n’est pas nécessairement là pour retirer un enfant à sa famille. Il y a malheureusement des cas où c’est nécessaire mais il y en a beaucoup d’autres où la famille a besoin d’accompagnement, de support et de conseils. Pis la DPJ est aussi là pour ça. La DPJ peut débouler chez vous pour vous faire réaliser que là, ça suffit. Qu’il y a des choses qui ne fonctionnent pas et qui ont des impacts sur les enfants. Des gros impacts mettons. Qu’il faut que ça change et que ce n’est pas un choix.
Une belle collègue sur ce blogue nous a déjà partagé son vécu. C’est beau. Vous devriez le lire.
Avez-vous appris quelque chose sur la DPJ aujourd’hui? Une partie deux sur le sujet est à suivre.