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Mes ovaires, mon calvaire
Crédit: Pixabay

Avoir une famille, c’était pas mal le plan depuis que nous nous étions rencontrés. Après quelques années, vu que nous n’étions pas partis pour nous laisser, la décision de faire le grand saut s’est prise assez facilement.

Si seulement la suite avait été aussi facile…

Fidèle à lui-même, mon cycle est, aussitôt, redevenu chaotique. Des cycles de 36 à 97 jours, ça fait souvent douter, espérer… Ces moments étaient accompagnés d’une sensation de SPM infini. J’étais profondément irritable, à bout de moi-même. J’avais constamment la nausée et la peau de mon visage était hors de contrôle.

Quand mes règles finissaient par se pointer, j’avais des crampes parfois pires que mes premières heures de contractions et je pouvais parfois même vomir tant la douleur était intense. J’étais ensuite épuisée pour les trois ou quatre jours suivants. J’ai souvent dû manquer l’école, le travail et des sorties à cause de ça.

J’ai attendu six mois avant de consulter. J’avais lu quelque part que le cycle menstruel peut prendre six mois avant de se régulariser complètement suite à l’arrêt d’un anovulant. De plus, de telles règles étaient tout ce que j’avais connu, donc un peu normales à mes yeux…

J’avais déjà consulté à quelques reprises auparavant et on me prescrivait la pilule sans aller voir plus loin. Ça fonctionnait moyen. Cette fois-ci, vu notre projet, ma nouvelle médecin a décidé d’aller voir plus loin. Pour elle, les périodes d’aménorrhée irrégulières et anormalement prolongées, mes boutons, ma difficulté à contrôler et mon poids et mon humeur, étaient des signes évocateurs. Une échographie a confirmé le tout.

Le diagnostic m’est tombé dessus comme une roche. Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou syndrome de Stein-Leventhal. Non seulement ma potentielle grossesse était à risque, j’apprenais maintenant qu’il serait plus difficile de concevoir. J’étais anéantie.

Parce que le SOPK est lié à une résistance à l’insuline, j’ai commencé à prendre du Metformin, un médicament à la base prescrit aux diabétiques. Ça a pris trois ou quatre mois avant qu’un cycle plus régulier s’installe (30 à 38 jours). Puis un autre huit mois avant que j’aie la plus belle surprise ever!

Le syndrome m’a aussi rendu plus à risque de faire du diabète de grossesse. J’ai donc eu la chance de boire ce délicieux cocktail de sucre pur à l’orange deux fois plutôt qu’une. Négatifs les deux, Ha!

Malheureusement, les ovaires polykystiques ne se guérissent pas. Toutefois, adopter un régime alimentaire équilibré et faire de l’activité physique m’a permis de diminuer l’intensité des symptômes.

Vos ovaires vous gâchent-elles la vie à vous aussi?

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