Et si adopter n’était pas qu’un plan B et avoir un enfant différent n’était pas un accident?
Mylène Lavoie Dans la vie, il y a les choses que l’on espère et les choses qui arrivent. Les choses auxquelles on se résigne et que l’on doit accepter. Avoir un enfant différent fait normalement partie de ceux-ci. Et si finalement on se laissait à souhaiter la différence?
Ce que l’on conçoit c’est de faire nos propres enfants, à notre ressemblance t’sais. Parce qu’il est normal de désirer et d’aimer ce qui vient de nous. Je suis de même aussi. Je les ai donc imaginés son mini-lui et ma mini-moi… pis, oh wow! Nous les avons eus dans l’ordre. Un garçon puis une fille. Comme ça, sans sourciller. Comme un cadeau immérité.
La chronologie des choses est de désirer avoir un enfant et par la suite de lui donner la vie. C’est le déroulement attendu, la normalité.
Peu après ma deuxième grossesse, notre chemin a croisé celui de l’association Emmanuel. Avec son motto « choisir l’enfant différent », notre conception du conventionnel s’est retrouvée complètement challengée.
Et si nous laissions l’enfant déjà en vie créer en nous le désir d’élargir notre famille?
Et si adopter n’était pas qu’un plan B?
Et si avoir un enfant différent n’était pas un accident?
Crédit: macymakesmyday/instagram
L’association Emmanuel compte 72 familles. 72 familles québécoises qui ont répondu OUI à ces trois questions. Des gens ordinaires, sans prétention qui, comme tout le monde, essaient de vivre une vie qui correspond à leurs valeurs et de marcher en accord avec ce qu’ils sont. Des gens dont leur parcours les a menés à comprendre la valeur de la différence. Malgré les embuches, les difficultés, les impossibilités, ils ont entrevu la force, la résilience, la persévérance que seule la différence peut apporter. Et ils l’ont choisi pour eux et pour leur famille.
Malgré ce noyau, chaque année au Québec, la demande reste plus grande que l’offre.
C’est à ce niveau, que l’association Emmanuel doit maintenir sa visibilité. Pour rassembler ceux pour qui cette option deviendra un choix évident. Parce que chaque enfant peut importe sa condition a droit à une famille.
Cette association, sans but lucratif, fait son nid au Québec depuis 29 ans. Elle œuvre, en collaboration avec les centres jeunesse, dans toute la province pour trouver des familles d’ici pour des enfants d’ici. Elle offre également du soutien aux familles adoptantes tout comme aux familles biologiques. C’est un travail de titans. Et elle le fait sans relâche.
Plus d’informations à leur propos, c’est ici, ici et ici.
Seriez-vous prêts à dire oui à l’adoption, à la différence?