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Pourquoi j’ai quitté ma grosse garderie pour un milieu familial
Crédit: Tookapic/Pixabay

Depuis toujours, j’ai toujours eu un petit penchant pour les garderies en milieu familial : ma mère en avait une, je les ai fréquentées.

Pourtant, si je me fie aux commentaires autour de moi, les grosses garderies (idéalement les CPE) étaient plutôt la solution idéale. Pour trouver ZE place avant que mon enfant ait 4 ans et ¾, j’aurais dû suivre les étapes suivantes :

  • Faire pipi sur un bâton et voir un résultat positif
  • M’inscrire sur Ma Place 0-5, aka la liste des miracles, pour obtenir une place dans un CPE™
  • ​Une fois ces étapes complétées, avertir mon chum de sa paternité à venir

Mon chum et moi, on faisait plutôt confiance à la vie : je me suis inscrite sur les listes à presque cinq mois de grossesse, sans y fonder trop d’espoirs. Mais un retour au travail précipité (allô nouveaux défis professionnels!) nous a forcés à choisir une place à la hâte.  Trois ou quatre visites de milieux familiaux subventionnés absolument horribles nous ont convaincus d’opter pour l’option raisonnable et sécuritaire à ce moment-là : la grosse garderie non subventionnée, celle qui a des places ouvertes à l’année.

Ce à quoi on devait ressembler quand on a signé notre premier contrat de garderie. Source : Reaction Gifs

Mais rapidement, un doute a persisté dans mon esprit. Avons-nous vraiment pris la bonne décision? Ma fille revenait épuisée et irritable, prenait des semaines à s’adapter. Plusieurs autres aspects me déplaisaient : les repas n’étaient pas maison, il y avait peu de sorties à l’extérieur etc. En tant que parent, je me suis pas mal questionnée : est-ce juste moi qui ai de la difficulté à décrocher? Est-ce normal qu’elle hurle encore sa vie deux mois après son intégration? On nous dit que tout ça est ok, mais j’en doute…

De plus, les avis de notre entourage étaient plutôt mitigés envers les milieux familiaux. « Ne t’en fais pas, elle va s’adapter à la grosse garderie, c’est plus enrichissant pour eux, mieux structuré, elle va être mieux préparée pour l’école… Vous allez voir, on s’habitue à les voir “parké” dans une chaise haute au mur… »  Comme si le milieu familial était synonyme de sous-stimulation, de choix de deuxième ordre. Cette obsession à la performance à la petite enfance formatée me dérangeait. Je me disais : les cours de yoga et d’espagnol, la préparation uniforme à l’école, est-ce qu’on peut juste s’en foutre? #MyTwoCents


Sur la route du succès? Est-ce qu’on peut leur donner un p’tit break? Crédit : Imgflip

Après quelques mois, une grande chance : une amie quitte son milieu familial subventionné et nous suggère fortement de le visiter. C’est le coup de foudre! Pourtant, c’est un peu plus loin de la maison, et les horaires nous obligent à plus de complications…

Malgré tout, c’est la meilleure décision que nous avons prise. Voir notre fille heureuse, toujours dehors, apprendre des tonnes de trucs, s’ouvrir à la vie avec confiance, c’est vraiment fantastique. Elle a trouvé une deuxième famille, un endroit qui lui ressemble, qui nous ressemble. Au fond, c’est peut-être ce qui est le plus important, peu importe la garderie!

Avez-vous déjà pris une décision qui ne semblait pas faire l’unanimité côté garderie?

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