Parmi les (nombreuses) raisons pour lesquelles j’aime partager mon amour des livres, il y a assurément la découverte d’univers complètement différents de notre petit monde de Nord-Américains. Il a d’ailleurs été prouvé que la lecture de fiction augmente l’empathie. On peut donc supposer que, à défaut d’avoir des cours d’empathie dans les écoles, les enfants peuvent l’apprendre au moyen des livres.
Je peux toujours me fier sur l’auteur et illustrateur Jacques Goldstyn pour les histoires sensibles et touchantes. Avec son trait de crayon si caractéristique, c’est vivant et jamais quétaine. Après le magnifique album « L’arbragan », j’étais très fébrile de voir ce que Goldstyn nous réservait une fois de plus à La Pastèque.
Un univers complètement différent nous attend cette fois-ci. Azadah est une petite fille afghane, comme on en a vues des centaines aux téléjournaux depuis une quinzaine d’années. Par contre, Azadah a eu la chance de se lier d’amitié avec une photojournaliste allemande, lui montrant tout ce que la vie pouvait lui réserver, malgré le fait que son parcours semblait tracé d’avance. C’est pourquoi la fillette cherche à fuir son pays avec sa nouvelle amie, afin de rejoindre l’Europe et toutes les chances qui pourraient s’offrir à elle.
Le récit est raconté avec une économie de mots qui fait que l’on s’attarde aux dessins, que l’on prend du temps pour réfléchir à la vie d’Azadah. Le tout se termine avec une belle utilisation de l’image de la burqa, très poétique.
Lisez-vous à vos enfants des histoires se déroulant ailleurs dans le monde?
Pour le retrouver en magasin ou en ligne…
Azadah
par Jacques Goldstyn
Les Éditions de La Pastèque, septembre 2016