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Mon accouchement vaginal après une césarienne : 24 heures de latence – Partie 1
Crédit: Nuiginola/Shutterstock

À 6 h, le 28 juillet, je ressens ma toute première vraie contraction « naturelle » en carrière. Mon premier accouchement a été déclenché à 41 semaines et deux jours est s’est soldé en césarienne d’urgence, c’est pourquoi, cette fois, j’ai opté pour un suivi en Maison de naissance afin de tenter un AVAC (accouchement vaginal après césarienne).

Je suis tellement contente que mon corps s’active seul. Après quelques autres contractions plutôt soutenues, je prends mon cellulaire pour les minuter. Au déjeuner, l’ambiance est détendue, on est tellement prêts et tout se passe si bien qu’on ne peut faire autrement qu’être zen. Je fais du ballon en écoutant la Pat’Patrouille. On finalise nos valises : on profite de notre (peut-être) dernière journée à trois! On part faire des courses ; je prends même le temps de m’acheter des souliers entre deux contractions!

De retour à la maison, je prends un bain, les contractions cessent. En après-midi, tous les trois faisons une sieste en espérant que mon corps va continuer de collaborer. En se réveillant, il est déjà 17 h : on décide d’aller au parc à pied afin de réactiver le travail. Les contractions se rapprochent et sont définitivement plus intenses, tellement que je dois arrêter de marcher pour vivre chacune d’elles. Notre dizaine de minutes de marche se transforme en demi-heure, j’ai faim et je suis impatiente de m’allonger. J’appelle ma sage-femme à 21 h 30, elle m’invite à me rendre à la Maison de naissance pour 22 h 15.

Arrivée là-bas, le travail n’est pas assez avancé pour qu’on reste. On retourne à la maison pour se reposer et mesurer mes contractions au repos complet. On regarde la télé et définitivement, je ne suis pas en faux travail, les contractions se rapprochent et s’intensifient encore. La lumière est tamisée, malgré l’intensité des contractions, c’est un bonheur de savoir que mon corps effectue tout ce travail pour accueillir bébé le plus naturellement possible.

Je rappelle ma sage-femme vers 1 h du matin. On se rejoint de nouveau et ma mère et ma sœur arrivent. On s’installe pour de bon dans la chambre. La nuit est longue, le travail progresse bien mais très lentement. J’ai de la difficulté à rester motivée. Le jour se lève sur Limoilou, je suis à peine dilatée à 4 cm, et toujours pas complètement effacée. Les prochaines heures se succèdent et on tente par plusieurs moyens de soulager ma douleur. Je prends un bain, je balance sur le ballon, on marche dans les corridors, je prends un bain de soleil par la fenêtre. Ma mère me masse sur la chaise de massage, ça me fait un bien fou. En début d’après-midi, le découragement nous gagne tous : je suis à 4+.

Les contractions ne se rapprochent pas, mais s’intensifient beaucoup. Je commence à perdre le focus et ma respiration est difficile. Comme je tente un AVAC, le travail doit avancer considérablement sinon les risques de rupture utérine sont augmentés. Ma sage-femme me propose de crever la poche de mes eaux.

Étant maintenant à 5+, j’accepte et je vais directement dans le bain pour vivre ces premières contractions doublement intenses. Alors que je croyais avoir senti le pire je me ravise : j’ai le sentiment que mon corps se fracasse en mille miettes à chaque contraction. Mon mari me ramène à l’ordre ; il sent que je commence à perdre le contrôle et me rappelle mon objectif et à quel point je m’y suis préparée. Je n’ai plus de position confortable, je tente tout ce qu’on me propose, mais rien ne va. Je suis fatiguée, cela va faire bientôt vingt-quatre heures que je suis en travail. Je commence à envisager un transfert à l’hôpital.

Il est 17 h. Je suis à 7. Il me reste trois gros centimètres en plus de la poussée. Je parle à ma sage-femme, elle m’explique les différentes options qui s’offrent à moi. Sur le plan technique elle ne voit pas d’objection à poursuivre. Ma mère me prend à part et me dit que l’important est de prendre la bonne décision, de suivre mon intuition et que je ne suis pas moins bonne si je dois finalement avoir une péridurale. J’en parle à mon mari. Il sait à quel point j’ai rêvé à mon AVAC. Il sait que j’ai une grosse blessure à cicatriser (beau jeu de mots!) de mon premier accouchement. Il sait aussi que je suis épuisée et, comme tout le monde, il veut me voir soulagée. Toujours à 7, il me propose d’attendre une heure et si j’ai gagné deux centimètres ou plus, on continue. Après 1 h 40, la sage-femme m’examine. 7+.

C’est terminé, on appelle l’ambulance. 

Récit à suivre…

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