Scénario 1 : Je descends les escaliers avec bébé dans les bras. Oups! une petite auto traîne sur une marche. Je mets le pied dessus. Je glisse. J’échappe bébé. Déboulage d’escaliers : épouvantable… plein d’images que je ne veux pas décrire ici. Traumatisant.
Scénario 2 : Petite sortie au centre-ville avec mon 2 ans et il n’est pas question de se taper le trafic et la recherche frustrante de stationnement. On prend donc le métro. Station De l’Église, un interminable escalier roulant. Coco est dans sa poussette parapluie. Allez hop! On s’engage dans l’escalier et je hais ça. Je fais bien attention, mais quelqu’un beaucoup trop pressé nous bouscule, je lâche prise sur les poignées. Coco est attaché dans la poussette qui dégringole. Traumatisant.
Des exemples comme ça, j’en ai des tonnes! Un enfant qui court avec un crayon dans les mains et qui tombe. Un enfant qui se lave les dents, qui sautille et tombe de son petit banc la brosse dans la bouche. Un arrière-grand-parent qui se croit plus en forme qu’il ne l’est et qui prend un bébé de 4 mois beaucoup plus lourd qu’il en a l’air, etc.
Non, tout ça ne m’est jamais arrivé (je touche du bois en cr*ss), mais des scénarios horribles me passent par la tête continuellement dans toutes sortes de situations. Pendant un long moment, je croyais avoir un problème et mon chum me trouvait aussi un peu trop intense quand je lui partageais ces élans d’imagination macabre. Quelques semaines après mon premier accouchement, ces idées me faisaient franchement peur et je me demandais si je n’étais pas en train de développer une dépression ou un autre trouble mental.
Heureusement, j’en ai parlé à des gens qui m’entourent et en discutant, je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule. Peut-être est-ce là un mécanisme naturel visant à protéger nos enfants? S’imaginer le pire pour mieux prévoir et faire preuve de grande prudence. C’est qu’on les aime nos petites bêtes et comme tout le monde, ça me tuerait de savoir qu’il leur est arrivé quelque chose alors qu’ils étaient sous ma supervision. Je sais que je suis humaine et que je ne peux pas tout contrôler, mais cela ne m’empêche pas d’imaginer les pires catastrophes. Voilà une chose qu’on ne m’avait pas dite avant de devenir mère!
Y a-t-il d’autres parents comme moi qui se font des films d’horreur dans leur tête en s’imaginant les pires catastrophes impliquant leurs enfants?
L’illustration de la photo de couverture a été réalisée spécialement par Flo Pelz, voir toutes ses illustrations ici.