J’ai la chance d’être la maman d’une fille et d’un garçon. Ma grande adore son petit frère et mon bébé n’a d’yeux que pour sa sœur. Ils ont une complicité incroyable qui dépasse de loin les attentes que j’avais (même si je m’étais promis de n’en avoir aucune). Je les observe et je me dis que je pourrais difficilement demander mieux. Je sais que je ne perds rien pour attendre, mais en attendant, je me gâte en les regardant rire et jouer.
Quand les gens me posent la question à savoir si nous désirons un troisième enfant, je dis toujours que nous ne sommes pas décidés. Je dois dire que je ne compte plus, par contre, les fois où on m’a répondu : « Peu importe si vous en avez d’autres, au moins vous avez le “couple” ». Ce commentaire me fait à la fois rire et sourciller.
Que ce soit la voisine, la dame rencontrée dans le centre d’achats, ma grand-mère ou encore l’éducatrice à la garderie, il semble y avoir un certain consensus comme quoi le fait d’avoir un garçon et une fille donnerait aux parents le sentiment que leur famille a le potentiel d’être « complète » et ainsi influencer leur choix d’avoir d’autres enfants par la suite.
Je comprends qu’en tenant ces propos, les gens veulent plutôt souligner la « chance » qu’ont les parents d’enfants des deux sexes de vivre des expériences de parentalité qui, j’en conviens, sont assez différentes. Toutefois, je ne peux m’empêcher de me dire que c’est la diversité des familles qui les rend uniques et intéressantes.
Je n’ai qu’une sœur. Mon expérience personnelle repose donc sur le lien qui unit deux filles au sein d’une même famille. Je ne compte plus les fois où nous nous sommes chicanées parce que je voulais emprunter sa cassette de Nirvana Unplugged ou sa jupe carreautée tout droit sortie de Clueless. #PetiteSœurFirstWorldProblems
Malgré ces petites anicroches, j’ai adoré avoir une sœur et mes parents n’ont jamais senti le besoin de tenter le tout pour le tout avec une troisième grossesse en espérant avoir un garçon. Ils étaient heureux avec leurs deux filles. C’est tout.
Pour ma part, c’est clair que je me réjouis de voir grandir sous mes yeux un petit garçon qui sera un jour un homme. Je pourrai assister aux premières loges à sa mue et à l’apparition de son duvet ingrat de début de moustache d’ado. Je suis aussi impatiente de voir ce que le futur me réserve pour ma grande qui, avec ses talents d’actrice, risque de m’en faire voir de toutes les couleurs en vieillissant. Et si jamais, après mûre réflexion, nous décidons d’avoir un troisième bébé, nous serons vraiment excités de le compter au sein de notre famille juste parce qu’il sera lui. Mon petit couple deviendra alors un trio qui créera une nouvelle page de notre histoire familiale.