Avant de connaître TPL Moms, je ne lisais aucun blogue de parentalité. J’ai toujours trouvé, pour ma part, que c’était difficile de trouver un blogue ou des livres qui en parlaient comme je la voyais.
J’ai toujours trouvé que la maternité, plus particulièrement, était embellie. Comme si on essayait de nous vendre ça comme on vend un voyage tout inclus dans le Sud. Que tout se doit d’être beau, positif et parfait. Tout le temps. Et quand ça ne rentre pas dans le moule du « C’est donc beau », on dirait que c’est tabou.
Ça m’a frappé – encore – il y a quelques semaines. Quand j’ai vu l’entrevue de la chanteuse Brigitte Boisjoli à l’émission Sucré Salé. Elle a parlé ouvertement, sans gêne, du pourquoi elle ne voulait pas d’autres enfants. Sa première raison : elle n’a pas aimé être enceinte.
Je me suis tourné vers ma mère, avec qui je regardais l’émission, et je lui ai dit : « Enfin! Une personnalité qui parle publiquement de ne pas avoir aimé ça! » About time. Le lendemain, plusieurs sites Internet de « nouvelles » en parlaient.
Bien que j’approuve et encourage le fait d’en parler, prendre cette confidence et en faire une nouvelle, je trouve que ça entretient le fait que c’est tabou.
Je n’ai pas aimé être enceinte. Du tout. De A à Z. Je ne trouvais pas que j’avais ce glow que plusieurs femmes ont. Je n’ai pas aimé voir mon ventre plus que je l’aurais imaginé. Je n’ai pas aimé prendre 60 livres, même si je faisais attention et que je faisais du sport. Je n’ai pas aimé avoir des nausées sept mois sur neuf. Je n’ai pas aimé l’insomnie, les courbatures. Je n’ai pas aimé l’après-accouchement non plus. Qui a été complexe, rempli d’embûches et de problèmes médicaux pas nice du tout.
J’ai souvent eu (et j’ai encore parfois) l’impression qui fallait pas le dire trop fort. Parce que c’est beau, donner la vie. Parce qu’on est chanceuses de pouvoir donner la vie.
Je suis 100 % consciente de la chance que j’ai. J’ai pu mettre au monde un enfant. Je sais que voir grandir un humain est probablement l’une des choses les plus incroyables en ce monde. Que d’autres n’ont ou n’auront pas ma chance.
Par contre, je crois que ça ne devrait pas empêcher les femmes (comme moi) qui n’ont pas aimé leur grossesse d’en parler. Ouvertement. Je crois que c’est important d’être honnête, sans tabous et de parler des vraies choses.
Et je pense que ça vient de là, mon manque de repères face aux nombreux ouvrages de maternité. Je trouve que ça manque de témoignages, de points de vue différents. J’aurais aimé lire ce genre d’ouvrages avec des aspects différents amenés. J’aurais aimé voir et entendre des femmes parler des difficultés vécues durant et après la grossesse, question d’avoir différents angles et repères.
La parentalité, ce n’est pas toujours l’fun. On le sait. Mais le reste non plus. Et je ne crois pas qu’il faille entretenir ça comme un tabou!