Si un Dieu du sommeil existe, il est clairement contre moi. Tout a commencé il y a six ans, lorsque j’étais sur le point de devenir maman. Mes contractions ont été très douloureuses et très rapprochées pendant plus de quinze heures sans être efficaces, m’empêchant de fermer l’oeil ne serait-ce qu’une seule minute durant la nuit. Lorsque notre fille est née, j’étais donc déjà dans un état qui laissait à désirer. Quatre heures après sa naissance, elle s’est mise à pleurer jusqu’à 20 heures par jour. Nous étions tellement épuisés à notre sortie de l’hôpital que nous avons presque déclenché un incendie en cuisinant notre premier repas! Les jours, les semaines et les mois qui ont suivi ont été à l’image des premiers jours : épuisants! Nous avons ensuite appris que notre fille était atteinte d’un syndrome génétique qui expliquait ses troubles du sommeil. Durant toute sa courte vie, son sommeil a toujours été tumultueux (et le nôtre aussi, par conséquent!).
Huit jours après son décès subi, notre fils naissait. Il était en santé, mais il n’avait pas hérité de mes gènes de marmotte en puissance. À 4 mois, il se réveillait de plus en plus souvent, ce qui nous a incités à débuter le cododo (question de survie!). Je l’ai allaité durant la nuit jusqu’à ses 18 mois, moment où le constat de mes cernes dans le miroir m’a obligé à prendre des moyens pour dormir. J’ai alors commencé à le consoler, mais sans lui donner le sein durant la nuit. Après trois nuits difficiles, il dormait enfin! Par contre, depuis toujours, il est impossible de l’endormir avant 21h30 ou 22h00. Les moments de repos se font donc assez rares!
Il y a 4 mois, numéro 3 est né. Comme sa soeur et son frère, il n’est pas un dormeur avéré. Depuis quelques jours, il se réveille encore plus souvent, sans même réclamer le sein. J’avoue me demander ce que je fais (ou ne fais pas!) pour que mes enfants aient un sommeil aussi difficile. Et je me demande aussi si, un jour, les 8 à 10 heures de sommeil nécessaires à mon bon fonctionnement seront à nouveau assouvis!
Mes lectures m’ont apporté quelques réponses. Semble-t-il qu’il existe, vers 4 mois, une période de régression du sommeil de bébé. Celui-ci devient de plus en plus éveillé et conscient de son environnement. Ses phases de sommeil changent : le sommeil profond s’installe moins rapidement et il est donc plus susceptible de se réveiller lorsqu’il est endormi depuis peu.
Me voilà donc avec quelques explications, mais sans pistes de solutions qui me conviennent parfaitement. Je refuse de laisser bébé pleurer et d’utiliser les techniques d’entraînement au sommeil de type 5-10-15. Je crois qu’un si petit bébé a besoin d’être réconforté et d’obtenir réponses à ses besoins pour développer son sentiment de sécurité.
Donc je fais quoi? Je réponds à ses besoins, mais je tente de lui apprendre à s’endormir seul en le déposant dans son berceau avant qu’il ne dorme. J’instaure une routine. Je profite de mon congé maternité pour faire des siestes avec lui. Je croise les doigts pour que la régression du sommeil des 4 mois ne s’éternise pas. Je me dis aussi qu’un jour, je me plaindrai probablement de ces grands adolescents qui dormiront trop longtemps.
Comment est votre sommeil depuis que vous êtes parents? Quelles sont vos stratégies pour arriver à dormir?