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Dealer avec le regard et le jugement des autres quand t’es enceinte à 18 ans.
Crédit: MTV
Je m’appelle Ann-Sophie, j’ai 19 ans et je suis à l’université en communication. 

Ah et, j’ai aussi un bébé de 8 mois!
Oui, un peu jeune pour s’occuper d’un petit humain, mais j’y arrive! J’aurai la chance d’écrire un article chaque semaine pour vous parler de ce qui entoure la maternité lorsqu’on est une jeune maman.
 

Quand j’ai su pour ma grossesse à 18 ans, ma plus grande peur c’était que mon ventre commence à prendre de l’expansion pendant que j’étais encore sur les bancs du cégep. Je ne voulais pas avoir à dealer avec le regard et l’opinion des gens.
 
J’ai été chanceuse d’être vraiment bien entourée. J’ai eu des amies en or et je n’aurais pas pu demander un meilleur soutien de la part de ma famille. (Quand la pilule a passé,) tout mon entourage était fier de moi et de la décision que j’avais prise. 

C’est ça l’important
 

Réaction des mamies à l’épicerie (Source).
Ce qui est vraiment difficile quand tu as à peine 18 – 19 ans et que t’es enceinte, c’est les regards et le jugement des gens. Chaque fois que je sortais quelque part, je sentais les yeux sur moi et ça me mettait vraiment mal à l’aise. Je me suis privée de faire bin des affaires parce que je n’avais pas vraiment envie de dealer avec «ça». J’ai porté du linge mou et large pendant un bout pour camoufler le mini humain qui grandissait. Pourtant quand on y pense, c’est stupide triste de cacher quelque chose d’aussi beau et exceptionnel que la venue d’un enfant. 

Avec le temps, je me suis rendue compte que ce que je croyais être des jugements étaient plutôt des questionnements (en général). Je vis une réalité que peu de gens connaissent ou comprennent et c’est normal qu’ils se posent des questions du genre :
«J’me demande si le père est encore là?» 
«Elle vit tu encore chez ses parents?»
«Penses-tu qu’elle a arrêté ses études?», etc

Bref, jugements et préjugés.

Ce que j’aurais voulu dire aux gens qui me regardaient (Source).

Ce que je faisais à la place (Source).

J’ai aussi réalisé que même moi, avant d’être enceinte, je jugeais un peu facilement les gens et c’est pour ça que maintenant que ça m’arrivait, ça me dérangeait autant.
Je savais ce qu’ils pouvaient penser. 

 
Toujours avoir peur de ce que les autres pensent, ça finit par nous gâcher la vie (et notre grossesse). Vers la fin, j’ai commencé à m’assumer et à être très fière de mon ventre et de ma famille qui était on the way. Bon, je n’étais pas super à l’aise en maillot de bain, mais c’était un détail gérable! 
Le jour où j’ai commencé à m’assumer! Crédit photo : Ann-Sophie Métivier.
Finalement, je me suis rendu compte que tout ça m’importait peu parce que MOI je savais que j’avais (et que j’ai toujours) le meilleur chum du monde pour s’occuper de mon bébé. MOI je savais que j’allais retourner à l’école en janvier. MOI je savais que j’allais être une bonne mère et, au final, c’est juste ça qui est important. 

Dernier conseil, ne vous attardez pas aux commentaires et regards désobligeants. Il y en a et il y en aura toujours, quoi qu’on fasse. Marchez la tête haute parce qu’une femme enceinte, même à 18 ans, c’est beau en tabarnouche. Vivez votre grossesse et votre maternité à fond mesdemoiselles, vous êtes belles et surtout, vous êtes fortes!
Ma p’tite bedaine! Crédit photo : Ann-Sophie Métivier.
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