Crédit photo : Annie Fortin

On ne le dira jamais assez, quand nous sommes gaies, nous sommes chanceux d’habiter au Québec. Le mariage entre conjoints de même sexe est légal, les parents de même sexe sont reconnus dès la naissance de l’enfant (FACT – à l’hôpital, sur la feuille à remplir au moment de la naissance, il y a deux lignes : parent 1 et parent 2. Pas de «père» et «mère», on inscrit donc simplement le nom de chacune des mères et vous voilà propriétaire de votre enfant!) et l’insémination est GRATUITE.

À ce niveau, il faut remercier Julie Snyder (entre autres) qui a fait pression sur le gouvernement pour qu’il en soit ainsi.

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Voici donc les démarches que nous avons suivies pour arriver à ce que Marie-Pier soit enceinte.

Dans un des ateliers de la coalition des familles homoparentales, nous avons entendu un couple de filles dire qu’elles étaient allées au CHUM et que c’était ZE place to go, puisque c’était tout nouveau et peu fréquenté.

Ce que signifie peu fréquenté :

Crédit photo : Annie Fortin.

Elles avaient raison, nous avons eu notre premier rendez-vous moins de 2 semaines après l’appel. La clinique est dans le Quartier Latin au même endroit où j’avais un cours quand j’étais à l’UQAM. (Romantique, not).

La première rencontre nous a laissées un peu froides. Nous sommes tombées sur un médecin bourru et ma foi, un peu homophobe. Heureusement, dans tout le processus, quelques fées sont venues calmer nos angoisses dont Anita; une infirmière dotée d'une drive extraordinaire qui nous a dit de ne pas nous en faire et que tout irait bien (MERCI ANITA!).

Aparté : On m’a dit que dans certaines cliniques les deux mamans devaient passer tous les tests et même prendre des hormones. Heureusement, ce n’était pas le cas au CHUM.

Quand on veut un enfant par insémination, on rencontre aussi un psy, toujours à la clinique. Pour être honnête, on trouvait ça étrange de s’assoir devant une personne qui nous dirait si l’on était aptes ou non à avoir des enfants. Contre toute attente, ce fût un rendez-vous somme toute plaisant, pendant lequel nous avons eu beaucoup d’informations. On a dû faire bonne impression à la psy, puisqu'on a eu le go pour l’insémination!

En tout, il se sera passé 5 mois entre le premier rendez-vous et la première insémination. Il faut dire que certains tests nécessitent l’attente des menstruations, donc, on ne peut pas aller aussi vite que l’on veut. J’imagine que la norme est entre 3 et 5 mois, le temps, aussi, d’obtenir le résultat des tests.

Selon de savants calculs, MP devait être inséminée le 2 août. Une fois rendues à la clinique, on nous a dit que son follicule n’était pas assez gros. Il fallait revenir le lendemain. C’est finalement le 4 août que le moment magique (I wish!) a eu lieu. MP sur le dos, les pieds dans les étriers, moi qui pousse du sperme à l’aide d’une seringue. Le romantisme à son PAROXYSME!

Voici une photo de la maison de l'amour. Genre.

Crédit photo : Annie Fortin.

P.-S. : Plusieurs cliniques et hôpitaux offrent des services de procréation assistée, et ce, pas juste à Montréal. N'hésitez pas à en appeler plusieurs quand vous faites vos démarches pour trouver l'endroit qui vous ressemble le plus. 

Êtes-vous passé par le processus d'insémination vous aussi? Ça a fonctionné?