Confession d’une mère de 35 ans : je ne suis pas une voyageuse invétérée! Enfin, j’aimerais bien partir un petit 3-4 semaines en Grèce ou aller me la couler douce 1 semaine dans le sud à chaque année, mais ce n’est pas intrinsèque chez moi. J’aime revenir à la maison après une escapade. Je suis bien à la maison, j’adore y investir afin de créer une ambiance chaleureuse qui me ressemble (ben oui, j'suis d'même!).
En fait, j’admire ceux qui réussissent à troquer le confort de leur petite vie pour l’aventure et la découverte, encore plus si leurs enfants font partie du périple! Ma petite sœur est une de ces grandes nomades, insatiables de cultures, changements et bouleversements. Du haut de ses 30 ans, elle possède l’envie irrépressible d’être ailleurs : là où les gens se parlent avec le cœur, où la beauté est franche et dénudée et où les seuls obstacles rencontrés sont ceux fixés par elle-même. Je l’imagine élever ses enfants dans la savane, habillée d’un pagne à écrire un dialecte inventé sur des feuilles de bananiers (ben non!). À vrai dire, j’ai la certitude que ma sœur a trouvé sa voie ailleurs, que le Québec n’est plus sa terre d’appartenance et que je devrai composer avec cette «déchirure» tout au long de mon humble existence.
Je suis consciente que cette expérience doit être profitable autant pour la compassion que pour les liens étroits qui doivent se tisser à l'intérieur d'une même famille, mais ce n'est simplement pas pour moi! On s’entend là, j’aime la vie, le nouveau, le beau, la mer, les vacances, le dépaysement, mais j’aime aussi les sapins, l’odeur des feuilles mortes à l’automne, mon café Olympico, mes bonhommes de neige, bref, notre che-nous. Je ne veux pense pas élever mes enfants loin du pays qui m’a vue naître, ma vie est ici et je le choisis!
Connaissez-vous un ami proche ou y a-t-il un membre de votre famille qui habite à l'étranger? Partiriez-vous dans un autre pays pour élever votre petite famille?
P.-S. : Je t'aime «mon» soeur, tu me manques!