«Finis ton assiette, si tu veux du dessert!» Consigne classique.
Minute, diraient les partisans de la division des responsabilités. Pour eux, exiger qu’un enfant finisse sa portion, c’est empiéter sur son champ de compétence à table.
Selon cette approche, les parents décident :
– OÙ on mange. Chez nous, c’est limité à la cuisine (on a un divan crème dans le salon, t’sais). Notre fille a vite appris à laisser sa pomme pas finie sur l’étagère, en sortant de la pièce.
– QUAND on mange. C’est-à-dire l’heure des repas et leur nombre (les trois repas plus une ou deux collations, genre).
– On mange QUOI. Ça, c’est la base : les parents ont le devoir d’offrir une alimentation saine et diversifiée à leurs enfants. Et pas question de préparer des repas alternatifs pour accommoder les caprices goûts de chacun!
Bon, jusque-là, rien de bien révolutionnaire.
Là où cette approche se distingue, c’est que les enfants, eux, gèrent le COMBIEN, c’est-à-dire la quantité qu’ils mangent de chaque aliment. Cette quantité peut être rien du tout… Ou une quadruple portion.
De cette manière, on éviterait que les aliments qui plaisent moins à nos minis tombent dans la catégorie «punition» (hello, effet pervers!). Ils les apprivoiseraient à leur rythme.
On éviterait aussi que les petits capotent sur le dessert. Servi à volonté, le sucré n’aurait pas le bon goût de la récompense, ni l’attrait de l’interdit. C’est l’approche libérale dont je parlais il y a deux semaines ICI.
Autre avantage : en gardant le contrôle sur les quantités, les enfants apprendraient à respecter leur signal de satiété. Compétence essentielle!
Comme parents, disons que c’est une approche qui nous incite à bien choisir la bouffe qu’on offre à nos petits… Et à jouer les cachottiers de temps en temps, on va se le dire!
Pour en savoir plus sur la division des responsabilités en alimentation :
Le site de la nutritionniste Ellyn Satter, qui a développé cette approche, est ICI .
Laissez-vous les enfants gérer les quantités d’aliments qu’ils ingèrent?