Les jumelles dans le trouble : L’huile de ricin et la veille de la fête nationale.

Long story short : j’ai rencontré mon copain un 23 juin. Je venais de me faire arracher une dent et me faire mettre de l’os de mort dans la gencive. Je ne pouvais donc pas fumer ni boire. Je m’emmerdais solide quand un gars est venu me demander pour la deuxième fois mon nom. On a parlé fix gear et mollets pas assez musclés. On s’est ajoutés sur Facebook. 

3 ans plus tard, enceinte jusqu’à en être plus que tannée, je rêvais d’accoucher à notre date de rencontre. Josiane était venue me rejoindre à la maison pour visiter une petite boutique sur Laurier quand on a eu une idée : s’arranger pour accoucher en même temps. 

On a fait le tour des forums de mères à ne jamais faire pis on a trouvé LE TRUC qui était supposé fonctionner : ingérer de l’huile de ricin.

Parait que ça donne la chiasse et que les contractions arrivent assez vite.

J’ai texté ma Doula pour lui demander la permission, elle m’a dit de ne pas le faire. 

On s’est tout de même rendues au Rachelle-Béry acheter l’huile-de-la-délivrance. 

Avant le souper, je commençais à me sentir stressée de notre plan de marde. Je voulais choker, mais Josiane m’a convaincue du contraire.

Notre face de mauvais coup; une photo prise le jour R (pour ricin).
Crédit photo : Instagram Carolanes.

On stick to the plan. 

Une cuillère à thé plus tard, mon copain rentre dans la cuisine, me regarde la face, devine que j’ai fait quelque chose d’inhabituel et se met à me questionner : 
— «Qu’est ce que t’as? 
— Rien.
— Non, tu n’as pas ta face de rien, qu’est-ce que tu as fait?
— J’ai pris de quoi pour accoucher.»

S’ensuit une épique chicane qui a remis en doute ma capacité d’être mère, mon irresponsabilité face à l’être que j’hébergeais dans mon corps. Plein de mots pour dire que mon copain avait peur de ce que j’avais fait et des répercussions que ça aurait pu avoir sur notre enfant. Pleurs, morve, excuses.

La soirée continue, je me sens un peu nounoune d’avoir tant voulu accoucher à une date précise et surtout d’avoir suivi des conseils sur des forums nébuleux.

Le pire c’est que je n’ai même pas accouché, l’huile n’a rien fait à mon système digestif et j’ai pris mon mal en patience jusqu’au 4 juillet, date où Dolores s’est décidée à sortir par elle-même. 

Aviez-vous hâte d’accoucher? Avez-vous fait des trucs (bons ou mauvais) pour essayer de précipiter les choses?