Ça y est, c’est décidé, on fait un bébé!

Sur les blogues, on parle beaucoup de grossesse, de bébé, de parentalité, mais très peu de conception et de désir d’enfant. Pour ma part j’en suis à l’étape du baby-making et selon moi ça fait partie intégrante du «devenir parent». J’ai donc eu envie de partager mon expérience sur le sujet, pour tous ceux qui se situent dans cette non-zone prodigieusement agaçante.
 
Donc ça y est, c’est décidé, vous allez faire un enfant! Woot, woot!
Plus de pilule, stérilet, implants, anneaux ou autres. Bienvenue dans la salle d’attente du baby making! #Not

Être une adulte en 2014 fait que ça va pas prendre plus de 3 jours 30 secondes à quelqu’un  avant de googler des trucs du genre «faire un enfant», «période d’ovulation», «positions idéales», «alimentation», etc.

(Source)
 

Au départ, on se dit qu’après 15-20 ans de contraception effrénée, de panique totale en cas d’oublie de pilule, de condom qui craque et de pilule du lendemain, c’est sûr que ça va marcher du premier coup, drette-là.

Ben non.
Dans la majorité des cas, c’est pas ça qu’il se passe du tout! Un couple met en moyenne 6 à 12 mois à concevoir un enfant. On le sait, mais c’est autre chose d’appliquer cette information à soi-même.

Fait que là, on entre dans la non-zone. Une nouvelle façon cyclique mensualisée de vivre son quotidien. En gros ça se passe à peu près comme ça :

1.   J’ai mes règles, je suis pas enceinte, tout est correct.

2.   Première semaine, on fait du sexe, ça s’pourrait que je sois enceinte, mais je capote pas, c’est pas vraiment LA bonne semaine.

3.   On fait du sexe la deuxième semaine, ça y est, là, ça s’pourrait pour vrai que je sois enceinte.

4.   J’embarque dans la 3^e semaine (de l’enfer) ou je peux pas savoir si je suis enceinte. Je dois attendre d’avoir mes règles…
= Ma bière/cigarette n’a pas le même goût, parce que PEUT-ÊTRE que. #culpabilité
= J’oscille entre des jours j’feel enceinte vraiment heureuse et des jours j’feel pas enceinte vraiment down.
= Je m’observe tellement le corps que je finis par m’inventer des milliards de symptômes «Chéri, touche, tu trouves pas que j’ai les seins plus gonflés que d’habitude?»

5.   Puis enfin mon cycle se termine, je vais m’acheter des tests de grossesse et dépenser 15$ parce que je suis pas capable d’attendre de savoir si j’ai mes règles et que certains tests sont capables de détecter avant t’sais! Et ça s’pourrait même que tu finisses par avoir tes règles en pissant sur un test. #TrueStory #NoComment
 
Bref.

 
Pendant ce temps-là : la vie.
Je réfléchis sur le fait d’en parler ou de pas en parler.
Pour ma part je suis incapable de pas parler d’une affaire aussi huge dans ma vie, alors tant pis, tous nos amis savent qu’on essaie pis c’est bien correct de même. Est-ce que ça va me mettre la pression si ça marche pas? Peut-être, mais je suis une bavarde, je l’ai toujours été, j’ai décidé de rester moi-même no matter what.
 
Sinon, c’est super pratique de planifier des voyages, un changement de job, l’achat d’une pièce de linge chère quand ça s’peut que je sois bientôt enceinte. C’est une non-zone, j’vous l’dis, on est coincées!
 
Et puis y a aussi les gens.
Y a les amies qui me demandent toutes les 10 minutes si je suis enceinte et ceux qui me disent «Faut relaxer, ça marchera pas si t’es trop stressée!» #JeSaisCaliss

Évidemment pendant, cette période je vois 10 000 bébés partout et tout mon cercle social tombe enceinte (du 1^er coup, of course).

J’ai aussi les amies qui essaient également d’avoir un enfant. Celles qui ont commencé après moi, puis qui sont pas rendues au même stade réflexif et celles qui ont commencé avant moi et que j’ai limite peur de tomber enceinte avant elle parce que ça pourrait leur faire de la peine.
 
Bon il y a aussi des moments fun et complices, mais en vérité je n’aime pas vraiment cette période où je sais jamais vraiment ce qu’il en est. L’attente dénature un peu tout.
J’irais presque jusqu’à dire que j’apprécie mes jours de règles (passés la déception) parce qu’au moins je SUIS CERTAINE que je suis pas enceinte. C’est reposant.
 

J’ai vraiment hâte que ça marche.

Comment avez-vous vécu/vivez-vous cette période d’attente?