Je vous disais dans mon premier billet que je me spécialise en attachement.
Il faut savoir que deux principes importants pour le développement d’un attachement sécurisant est la sensibilité et la disponibilité. La sensibilité réfère au fait de bien reconnaitre et répondre aux besoins d’un enfant. La disponibilité correspond plutôt au fait d’y répondre dans un délai raisonnable.
Dans cette optique, répondre aux pleurs d’un poupon rapidement correspond à la description d’un attachement sécurisant. On s’entend qu’un nourrisson qui pleure signale qu’il a besoin de vous. On ne peut pas penser qu’il peut apprendre à faire ses nuits dès ses premières semaines de vie. Toutefois, qu’en est-il de l’autonomie? C’est également un besoin de l’enfant et ça fait aussi partie d’un attachement sécurisant. Alors, quand devons-nous commencer à encourager l’enfant dans son apprentissage à se consoler et s’endormir par lui-même?
Je ne suis pas ici pour vous dire quoi faire, quand ou comment. C’est important d’opter pour ce qui correspond à vos valeurs. Toutefois, si ça vous intéresse, sachez que dans une étude, 326 familles ont été divisées en 2 groupes. Un seul a reçu l’aide d’une infirmière pour se faire enseigner une technique du sommeil (tel que le 5-10-15 ou rester dans la pièce sans prendre l’enfant) lorsque l’enfant avait entre 8-10 mois. Les parents de l’autre groupe étaient libres de faire ce qu’ils voulaient. L’équipe a ensuite suivi les enfants pendant 5 ans en mesurant la relation parent-enfant ainsi que différents aspects du développement (affectif et comportemental) de l’enfant. Ils n’ont pas découvert statistiquement de différences psychologiques entre les groupes même après 5 ans. Les chercheurs ont donc concluent qu’il n’y a pas d’effet à court et long terme (positif ou négatif) des techniques d’apprentissage du sommeil. En d’autres mots, selon cette étude, les enfants qui apprennent une technique du sommeil ne sont pas plus traumatisés ou stressés que les autres enfants. Par conséquent, c’est une question de choix personnel car au final il n’y aurait pas de tort ou d’avantage.
Ok, Stop! AUCUNE étude n’est parfaite. Elles ont toutes des forces et des faiblesses. Il est boiteux de se former une idée à partir des résultats d’une seule étude. Il n’en demeure pas moins qu’elles peuvent être intéressantes et que l’on peut les consulter pour nous guider.
Qu’est-ce que vous avez fait face au sommeil de votre enfant? En quoi pensez-vous que ça a influencé la relation avec votre enfant?