Je l’admets d’emblée; ma situation de garde partagée est (et a toujours été) IDÉALE. Non, je n’ai jamais vécu l’enfer avec mon ex, seulement de petits moments d’irritation. Et j’ai donc décidé de partager notre histoire, et quelques secrets qui font que notre «famille» fonctionne.
Nous nous sommes séparés AVANT que je sache que j’étais enceinte, après plus de 6 ans de relation… Un peu weird, je sais! J’ai donc vécu ma grossesse «seule», bien entourée certes, mais sans amoureux pour me trouver belle, ni courir la ville pour dénicher de la crème glacée à 1 heure du mat’… Somme toute, ma grossesse fut la plus belle expérience de ma vie! L’ex a décidé dès le départ qu’il serait présent (son père ne l’ayant pas été…), m’accompagnant aux rendez-vous, cours prénataux (moments awkward, vous dites?!) et, bien évidemment, à l’accouchement. Au cours des premières semaines de vie de notre fils, il dormait même chez moi, question de m’aider la nuit!
Il a fini par rentrer chez lui, et la garde partagée débuta. Au départ, on parlait plutôt de visites, papa passant quelques heures à la maison, à s’occuper de bébé (i.e. le garder dans ses bras tout le long et le couvrir de bisous!). Puis, j’ai commencé à tirer mon lait, et passer du temps seul chez papa devint alors possible. Ça ne durait que quelques heures au début, puis des journées entières, et des nuits aussi, parfois. Comment je vivais ça? Avec le sentiment doux-amer de faire à la fois ce qui me semblait être le mieux pour mon enfant (pour tisser très tôt des liens avec papa), mais aussi le pire (en créant de l’instabilité dès le tout début)… Le temps nous donna raison, thank god!
La formule classique d’alterner la garde chaque semaine commença beaucoup plus tard, lorsque fiston entra à l’école. Depuis lors, les choses fonctionnent rondement, parce que nous restons FLEXIBLES. En effet, au fil des années, nous avons accepté de modifier quelques détails pour s’accommoder à tour de rôle (le moment de «l’échange», par exemple), et nous restons disponibles pour se dépanner l’un l’autre en cas de conflit d’horaire.
En fin de compte, le plus important c’est de maintenir le dialogue, de verbaliser nos doutes et malaises face à une situation X. Il faut tout de même toujours garder au centre de nos préoccupations le bien-être de l’ENFANT, et éviter de mêler à tout ça des questions qui toucheraient plus à l’ex qu’au papa… Car dans le fond, même si nous ne sommes plus en couple, nous formons une équipe, et ce pour un bon bout! Et le secret d’une équipe de feu, c’est de COMMUNIQUER… Ça vaut pour l’enfant aussi; il faut l’inviter à dire ce qu’il ressent, et rester attentif aux signes, parfois subtils, qui trahissent ses états d’âme.
Bien qu’il m’arrive parfois d’être irritée par mon ex (faudrait pas que vous le pensiez parfait, je l’ai laissé après tout!), je suis capable et contente d’affirmer qu’il est un maudit bon père!
Quels sont vos trucs pour faciliter la garde partagée?