– «Maman, ne marche pas à côté de moi.»
– «Tu ne veux pas que j’aille te mener à pied à ton entrainement?»
– «Non, je préfère y aller sans toi. Si tu veux venir quand même, suis-nous derrière.»
Nous y voilà. Par cette simple anecdote, m’est venue en tête cette métaphore avec la route de la vie. Cette étape de l’adolescence où nos enfants désirent marcher seuls, par eux-mêmes, vers la vie adulte. Ce point tournant où notre rôle de parent n’est plus d’indiquer le chemin ou d’être côte à côte sur la route, mais de regarder un peu plus loin la voie que prennent nos enfants.
Ce n’est pas facile de laisser aller, d’être confronté au fait que nos adolescents ont de moins en moins besoin de nous… sauf pour demander de l’argent ou leur faire à manger.
Notre rôle est-il réduit à n’être qu’un simple guichet automatique doublé d’un garde-manger?
L’autonomie de l’un : la liberté de l’autre
Attendez une minute. Si mon fils désire faire les choses de plus en plus par lui-même, qu’il a moins besoin de moi, je gagne un peu plus en liberté non? Ah! À moi les 5 à 7, les soupers au restaurant et les concerts gratuits des nombreux festivals! Enfin, je vais pouvoir cesser de supporter ma crinière de cheveux tout croches et prendre un rendez-vous de trois heures chez la coiffeuse! (Sérieux, quand est-ce qu’on a le temps d’aller chez la coiffeuse avec des enfants?) Si mon fils rêve d’autonomie, je rêve de liberté et de spontanéité! C’est win-win non?
Ado, je te laisse 20$ sur la table et du spag’ dans le frigo mets ça deux minutes au micro-ondes, je vais rentrer plus tard.
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Vous aurez sans doute compris le sarcasme dans mon discours. Nous ne cessons pas d’accompagner nos enfants dans la vie parce qu’ils sont capables de prendre le métro seuls pour aller au cinéma avec leurs amis. En fait, nous devrions plutôt être fiers de constater qu’ils se sentent assez bien entourés pour acquérir cette autonomie, en toute confiance.
Parents d’ado, comment réagissez-vous devant l’acquisition d’indépendance?