Pour la deuxième fois, fiston est parti en semaine de camping au Lac-Saint-Jean avec son bff et la mère de celui-ci. Pour la deuxième fois, j’anticipais son départ et m’ennuyais déjà, avant même qu’il soit parti… J’ai donc décidé de me prendre en main et de gérer mon inquiétude un peu irrationnelle, afin de passer une semaine agréable.
Vous me direz que ça devrait pourtant être facile pour moi, passer une semaine sans mon gars, puisque je pratique la garde partagée (tel qu’expliqué ICI). Je vous dirais que ça n’a juste rien à voir, et que de toute façon, ben je m’ennuie TOUJOURS de mon fils lorsqu’il est avec son père… Alors, qu’est-ce qui m’inquiète tant?
- Le Lac-Saint-Jean, c’est loin en titi!
- J’ai peur qu’on le laisse TOUT FAIRE ou ne RIEN FAIRE.
- J’ai peur qu’il soit tannant…
Pour apaiser ces craintes, j’ai dû me convaincre de LÂCHER PRISE et de FAIRE CONFIANCE. D’abord, accepter que mon fils vieillisse (il aura 11 ans à la fin du mois!), devienne plus autonome, et doive donc vivre des expériences sans ses parents. Ça veut dire aussi lui faire confiance quant à sa capacité d’écouter les consignes d’autres adultes. Car justement, il n’est pas seul, et, solidarité entre moms oblige, je dois admettre que la mère de son ami sait ce qu’elle fait! Et si ses batailles à elles ne sont pas les miennes, et qu’au final elle est plus permissive que moi sur certains trucs et moins sur d’autres, ben c’est correct! Après tout, n’est-ce pas une bonne «pratique» pour la vraie vie, que fiston constate qu’on doit s’adapter aux différentes personnes et à leurs principes?
Dans le fond, le laisser partir ainsi, c’est un peu comme lorsqu’on confie nos babes à des étrangers à la garderie, puis à l’école. Certes, on parle dans ce cas de professionnels, mais on doit somme toute avoir une grande confiance en leur habileté à prendre soin de nos enfants et à les aider à grandir! La grande distinction lorsque nos enfants nous quittent pour quelques jours (en camps ou autres vacances), c’est qu’ils découchent; et pour moi, ne pas pouvoir entrouvrir la porte de la chambre de fiston et le regarder dormir, ben ça me manque terriblement…
Enfin, la dernière étape pour atteindre un certain degré de sérénité durant l’absence, c’est de me tenir OCCUPÉE. Meilleur temps donc pour se faire des dates en amoureux, voir les copines, s’offrir des séances massage ou manucure, faire des activités dites «adultes», ou que fiston n’aime tout simplement pas. Dans le moins glamour, mais ô combien satisfaisant, j’en profite également pour rester en pyj’ et rattraper mes lectures, ou mes séries télévisées. Bref, je tente d’atteindre un maximum d’insouciance et de zénitude, comme quand j’étais sans babe!
J’espère pouvoir tenir le coup et que fiston me téléphone, tel que promis…
Vos enfants ont-ils déjà passé du temps loin de vous? Comment vous êtes-vous «gérées»?