J’en ai longuement parlé lors de mes billets précédents, la première année de vie de fiston fut assez rock and roll. Comme il pleurait sans arrêt (nuit et jour), j’ai tenté de survivre en appliquant la technique controversée du cododo. Je l’avoue (comme Josiane), ça m’a sauvé la vie, mais qu’en est-il 6 ans plus tard?
Je sais cependant que c’est un «vice» duquel je suis maintenant prisonnière. Fiston est incapable de s’affranchir et de dormir seul; il doit avoir sa sœur, papa, maman ou même le chien près de lui pour trouver le sommeil.
J’ai finalement succombé aux pressions de mon entourage et consulté Brigitte Langevin (conférencière, auteure et consultante spécialisée dans le sommeil des enfants et des adultes). Après plusieurs questions sur les aptitudes de sommeil et le comportement général de Damien, elle a finalement conclu qu’il souffrait d’anxiété sévère et que je devais appliquer un plan de désensibilisation pour l’aider. (Surtout, NE JAMAIS L’ENFERMER DANS SA CHAMBRE EN LE LAISSANT PLEURER, ce qui créerait un traumatisme.)
Le plan consistait à installer un lit de camp juxtaposé au sien. Je devais me coucher chaque soir à la même heure que lui, lui interdire de venir me rejoindre, de me parler ou de me toucher. La première nuit fut difficile pour nous deux. Il était stressé, m’appelait constamment; il voulait simplement s’assurer que je tenais mon engagement et resterais à ses côtés toute la nuit. Je devais éloigner mon petit lit de 30 centimètres dès qu’il réussissait à dormir une nuit complète… Nous en sommes venus à bout, 1 mois plus tard, 30 centimètres à la fois, jusqu’à ce que mon petit lit de camp rejoigne mon lit habituel.
Est-ce que ça a fonctionné? Oui. Nous étions comblés et fiers, jusqu’à ce qu’un orage, une journée difficile ou une petite maladie viennent perturber cet équilibre précaire. Bref, nous sommes maintenant revenus à la case départ. Est-ce que tout ça est de ma faute? Oui, sûrement! Est-ce que j’aurais dû ne jamais commencer le cododo? Sûrement aussi! Est-ce que je suis faible de ne pas y mettre un terme définitivement? Je dis oui à tout ça, mais j’ajouterais aussi que je suis humaine, qu’à la base j’ai voulu nous protéger fiston et moi, que je suis épuisée des commentaires désobligeants et des jugements des autres. J’aimerais pouvoir faire plus, aider mon fils à se libérer de cette dépendance, mais je me sens un peu perdue et je ne sais pas comment y parvenir…
Instaurez-vous de bonnes habitudes de sommeil avec vos enfants? Comment y parvenez-vous?