Tout commence le 23 juillet. C’est mon rendez-vous hebdomadaire chez ma doc (j’ai été suivie par une jeune médecin très cool dans une clinique familiale de Montréal-Nord, et la clinique est affilié à l’hôpital Sacré-Cœur pour les accouchements). Col dilaté à 3 cm et effacé à 80 %. Tous les espoirs sont permis, mon bébé est bien descendu et on attend encore plus impatiemment sa naissance!
Ma doc me propose un stripping (décollement de la membrane de l’utérus), que j’accepte après un long débat intérieur avec moi-même depuis la dernière semaine. Pas super agréable, mais rendue là, je suis prête à pas mal de choses pour voir enfin la face de ma mini-demoiselle!
En partant, ma doc me dit à la blague : « Essaye donc d’accoucher demain, c’est moi qui suis de garde à l’hôpital! »
Eh ben, c’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde, si bien qu’on dirait que ma fille l’a pris au pied de la lettre!
24 juillet
3 h du matin Premières contractions… en fait, à ce stade-ci, je ne suis pas trop certaine si ce sont des contractions ou des crampes de constipation. C’est la première fois de ma vie que j’ai une contraction après tout! Je tourne en rond dans mon appart, je marche, j’ouvre les lumières, je google plein d’affaires pour essayer de ne pas me faire de fausses joies…
7 h Je réveille mon petit chum et je lui dis que je pense qu’on sera parent cette journée-là :
«Le 24 juillet, c’est une belle date pour naître», que je lui dis (comme je lui disais chaque jour depuis 2 semaines lolololol). J’envoie aussi un texto à ma maman pour qu’elle soit stand-by : je la veux absolument à mes côtés pendant que je pousserai!
10 h Après une marche et un bain, mes contractions s’intensifient et sont aux 3 minutes – c’est un départ pour l’hôpital. Tétraultville – Sacré-Cœur : parcours en plein traffic et ponctué de zones de travaux, YAY!
11 h 15 Arrivée à l’hôpital. Je poireaute 1 h avant que finalement un infirmier vérifie mon col – pas de progrès depuis la veille = déception! Pendant ce temps, je marche dans le corridor, en essayant de ne pas avoir l’air d’avoir trop mal pour ne pas traumatiser les 50 femmes enceintes qui attendent patiemment leur consultation dans le même corridor que moi. Mes contractions diminuent en intensité légèrement, on me place sur le moniteur et une infirmière me dit qu’elles sont bien présentes, mais qu’elles sont faibles. Je me dis que je vais mourir quand elles vont grimper en intensité parce que je trouve ça déjà pas pire… #chochotte
MIDI L’infirmière, voyant que je ne veux surtout pas qu’elle nous renvoie chez nous (allô, l’aller-retour de 2 h !), nous conseille d’aller marcher et de dîner, puis de revenir la voir ensuite. J’appelle mon père qui a une maison à 5 minutes de l’hôpital et lui demande si on peut aller chez lui. Il me dit qu’il y sera vers 14 h 15 = YAY 10 minutes de contractions dans l’auto au lieu de 2h, méchant bargain! On part donc marcher un peu et dîner, mon petit chum et moi.
Faut comprendre que marcher avec des contractions aux trois minutes, c’est pas si évident…! Je mange une salade César chez Paulo & Suzanne (une institution face à l’hôpital Sacré-Cœur), puis on s’assoit un peu dehors et on rentre retourner voir l’infirmière comme elle nous l’avait demandé. À ce moment-là, je suis un peu découragée : je ne peux pas croire que ça fait presque 12 h que j’ai mal et que ce ne sera peut-être pas aujourd’hui le grand jour!
Plus tard, j’ai su que c’était la phase de latence, je devais dormir dans mon cours prénatal sur ce sujet, parce que ça ne me disait rien. En moyenne, c’est 12,5 h de latence avant que le vrai travail s’enclenche pour un premier bébé. Long much, je trouve!
Avez-vous eu l’impression que cette phase a duré forever?