Ce n’est pas que je n’aime pas mes fils. Ce n’est pas que je n’ai pas envie de m’occuper d’eux le plus possible. C’est juste que pour moi, ben… ce n’est pas «assez».
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Et là, n’allez pas croire que je juge (péjorativement parlant) celles (et ceux, il y en a) qui restent à la maison pour les enfants. Plutôt, je trouve ça très cool! Mais personnellement, j’en suis incapable.
Lors de ma première grossesse, Père Lapin et moi avions décidé de séparer le congé parental en deux. Je prenais la première partie (of course) et je retournais au travail en janvier. À ce moment, c’est avec son père que Monsieur Lapin passait son temps. Six mois/six mois!
Pourquoi? Plein de raisons! Entre autres parce que le papa et moi avions envie qu’il puisse (également) vivre ce moment privilégié avec le Lapin, et aussi parce que maman ne se pouvait plus de retourner travailler.
Je n’y peux rien, mais faire des «Gagagougou» toute la journée, ça me rend folle. (J’exagère à peine.) Rester à la maison ne me donne pas (à moi, là) l’impression de me réaliser. Être une maman et une amoureuse, ça ne me suffit pas. J’ai besoin d’être une intellectuelle en action.
Avant de tomber enceinte de Mister Grenouille, j’ai dit à Chéri que je ne pourrais pas prendre le congé au complet, que 1 an à la maison allait me rendre complètement dingo. Une chance, il a eu envie (lui aussi) de vivre l’expérience avec fiston à la maison.
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Seulement, je n’avais pas prévu que je me retrouverais en congé de maladie à 6 mois 1/2 de grossesse! À mon retour, en janvier, ça fera 10 mois ½ que je n’aurai pas travaillé! OMG!
Là, c’est la rentrée. En 29 ans, c’est la deuxième fois que je la manque. C’est con, mais la rentrée, ça me rend toute chose. Là, mes collègues vont vouloir me lancer des tomates, mais je les envie.
Depuis 1 mois, je les vois, entends parler des œuvres qu’ils vont enseigner, de leurs idées folles pour motiver les étudiants et pour leur faire aimer lesdites œuvres, parce que, oui, Zola et Camus sont cool!
J’envie le moment où ils vont rencontrer les 40 paires yeux qui vont les dévisager (même si j’ai envie de redevenir serveuse pendant les 5 premières minutes du cours). J’envie les discussions qu’ils vont avoir avec ces jeunes adultes. Il y en a tellement de beaux et d’intelligents. (Bon, d’accord, y a ben juste la correction et les batailles avec la direction qui ne me manqueront pas!)
Dans le fond, je réalise que c’est un peu la partie humaine «maman» de mon travail qui me manque le plus, dans le sens de transmettre des enseignements, de partager des idées qui font grandir et réfléchir d’autres êtres humains.
J’ose penser que c’est à ÇA que je sers dans la société.
D’ici à ce que je retrouve mon bureau, mes groupes et mes fabuleux collègues, je stimule mon cerveau en écrivant ici, en essayant de lire et surtout aussi en restant à l’affut des potins du boulot. Wink! Wink!
Est-ce que vous vous ennuyez (êtes ennuyés) de votre travail pendant le congé de maternité? Quels sont vos trucs pour survivre à cet ennui?