Quand votre enfant porte une étiquette à l’école : pas facile d’être le parent du « petit à problèmes ».
Auteur.e Anonyme Mon enfant est intelligent… très, en fait. Il est premier de classe, mais tout ne roule pas pour autant à l’école. Son problème, parce que c’en est un, se situe plutôt du point de vue de son attitude : c’est un tannant!
À la maison, nous avons toujours bien su gérer ses débordements d‘énergie. Je n’ai jamais soupçonné que son comportement deviendrait problématique dans un cadre plus rigide. Par contre, je savais qu’il était sociable et j’étais soulagée de savoir qu’il s’intégrerait facilement.
Honnêtement, j’ai été surprise lors de la première rencontre de parents lorsqu’on m’a informée que mon enfant était turbulent, dérangeant, opposant et qu’il compromettait l’équilibre de la classe. Étais-je ce genre de mère à connaître si peu sa progéniture ou à vivre dans le déni? Comment se pouvait-il que mon garçon se métamorphose en un autre enfant entre les quatre murs de l’école?
C’est ainsi qu’il a reçu son étiquette d’enfant problématique. Cette étiquette le suit depuis sa maternelle, sans possibilité de retour en arrière. Certains enseignants sont remarquables et essaient de percer la carapace du petit coquin qui cherche un auditoire pour attirer l’attention tandis que d’autres sont réprobateurs et accumulent les avertissements et les conséquences. L’an dernier, son professeur d’éducation physique avait perçu son énergie débordante et lui faisait faire 3 tours de gymnase avant de commencer le programme. J’aime sentir que le bien-être de mon enfant compte pour un autre que moi.
J’ai peur pour la confiance de mon fils. J’ai peur qu’il devienne aigri et amer. Si ses journées consistent à se faire rabrouer du matin au soir, comment réussira-t-il à croire en ses capacités et à s’émanciper? J’en ai marre aussi des insinuations sur mon supposé manque de discipline à la maison, parce que oui, je donne des conséquences chaque fois qu’il y a un rouge sur la feuille de route.
Même si je suis sa maman, la personnalité flamboyante et colorée de mon fils n’est pas associée à un manque de rigueur de ma part. Peut-on vivre avec le fait qu’un enfant déborde du cadre? À l’école, mon fils c’est « le turbulent », mais il n’est pas QUE ÇA. Il est également intelligent, drôle, rassembleur et créatif. Pourrait-on lui attribuer aussi les forces qui lui sont propres?
Il y aura toujours un élève plus artiste, plus timide, plus solitaire qu’un autre et je trouve dommage d’apposer une étiquette sur un « humain en construction ». Le pouvoir des mots peut être si destructeur sur nous, imaginez pour un enfant !
Vivez-vous avec un enfant qui porte une étiquette? Sentez-vous également le jugement sur vous?