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La deuxième nuit : un moment infernal.
Crédit: Emilie Cardin

C’était un beau jour de juin. Nous sommes revenus à la maison avec bébé alors qu’elle avait à peine 24 h. Déjà en amour avec ma progéniture, j’étais sur mon petit nuage. Puis, la nuit est arrivée.

La putain de deuxième nuit.

À ma première, ça ne m’avait pas marquée, peut-être parce que je ne m’attendais déjà pas à pouvoir bien dormir dans ma chambre d’hôpital. Par contre, cette fois-ci, j’étais chez moi et je ca-po-tais.

À partir de 20 h, le petit être a commencé à réclamer le sein. Encore. Encore. Encore. À 21 h 30, je décide de me coucher et la dépose dans le parc à côté de moi. Et c’est la crise. Hurle. Hurle. Hurle. Replugge le bébé sur le sein, recouche le bébé, reprend le bébé. J’ai mal à la tête de l’entendre crier, la seule façon de la taire c’est avec un sein dans sa bouche et j’ai les mamelons qui commencent à me chauffer.

Après 2 h de ce manège, j’avertis mon chum : je couche bébé dans le lit. Fuck le parc; je ne tiens même plus assise. Lui n’est pas très à l’aise de dormir avec un bébé d’un jour dans le lit. OK fine, l’homme dormira ailleurs. De toute façon, aussi bien qu’un de nous deux soit capable de dormir, parce que l’autre tornade va se lever demain matin et il faut que quelqu’un s’en occupe.

Grande soeur qui ne s’empêchera pas de se lever, même si petite soeur refuse de dormir.
Crédit : Emilie Cardin

Tête-à-tête avec mon bébé que je crois possédée du démon. Elle crie, je pleure. Elle tète, je pleure. Même moi qui suis ultra-méga-full pro-allaitement, je suis en train de me dire que c’est une idée de marde farfelue que d’allaiter. J’espère que mes mamelons ne tomberont pas avant la fin de la nuit, genre. #ouch

Elle s’endort pour finalement plus de 30 secondes. Je pense qu’il est 5 h du matin. Moi, je tombe au combat, avec une envie d’être en position fœtale. J’ai l’impression que mon bébé est brisé. Ce n’est que le lendemain que cette petite lumière s’allume dans ma tête. Cette horreur, c’est « normal ».

La 2e nuit est réputée pour être catastrophique. Le bébé s’est remis de l’effort de la naissance et réalise qu’il est dans un tout autre univers. Grosse adaptation à faire! Garder son calme, faire du peau à peau, donner le sein à la demande, c’est ce qu’il faut faire pour répondre à tous ses besoins. En plus, ça aide à stimuler la montée laiteuse dans les jours suivants (je vous épargne les traces que j’ai laissées sur le plancher dans les jours suivants…). J’aurais juste aimé ça le savoir avant ma nuit de bouette!

Enfin, elle dort.
Crédit : Emilie Cardin

Heureusement, j’ai un chum courageux. Après s’être levé avec la grande, il est parti avec les filles un petit 2 h (le chignage de bébé c’est un bon timer!) pour que je puisse dormir dans le silence. J’ai ensuite pu repartir du bon pied avec mon bébé-pas-brisé.

La deuxième nuit a-t-elle été marquante pour vous?

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