« Accouche, qu’on baptise! »… Accoucher en plus d’une semaine OU quand ce dicton prend tout son sens.
Jeanne Landry-Belleau CONTRACTIONS à l’aquarium.
CONTRACTIONS dans la rue.
CONTRACTIONS en marchant.
CONTRACTIONS à l’épicerie.
CONTRACTIONS au restaurant.
CONTRACTIONS au lit.
CONTRACTIONS dans le bain.
CONTRACTIONS au parc.
CONTRACTIONS en voiture.
CONTRACTIONS au cinéma.
Quelques semaines avant ma DPA, les épisodes de contractions « Braxton » (faux travail) ont progressivement commencé à se succéder. Ces épisodes varient de quelques minutes à quelques heures. La vie continue, l’inconfort persiste, l’attente augmente, la tension monte.
Dans un tel cas, le timide gentil petit « Pis, t’accouches-tu? » résonne en tête comme « Accouche, qu’on baptise! ».
Arrive un soir où je me dis : « Bon, ça y est, c’est sérieux, ça dure plus longtemps, ça fait plus de trois heures. » Mon chum et moi sommes prêts. J’appelle la sage-femme et les grands-parents et je fais garder la petite. Je me dis : « Ça y est! Ça commence enfin. » Puis, à 1 h dans la nuit, plus rien. Grrrr.
Trois nuits plus tard, je n’espère plus. J’ai encore des contractions, mais je reste silencieuse. Je n’en parle pas, de peur d’alerter la famille pour rien. J’étais prête deux semaines plus tôt, alors que ça peut aussi arriver deux semaines plus tard.
Au matin, ça continue. À 6 h, je regarde Diego avec ma fille. Go, Diego, Go! Elle m’accompagne doucement. « Maman a mal », dit-elle en me donnant de petites caresses. Ça arrête, ça repart.
10 h, ça continue. Est-ce plus intense? Je ne sais plus… Je m’habitue. Au téléphone, ma sage-femme me dit : « Ça peut encore être un épisode. C’est courant pour un deuxième bébé. »
À 12 h, ça continue.
À 14 h, je crois que bébé arrive enfin! Après deux semaines de travail discontinu, douze bains, vingt-quatre « Pis, t’accouches-tu? », mille et une contractions, un spaghetti épicé… Je décide de me rendre à la maison de naissance avec mon amoureux.
À 15 h, j’y suis. Dilatation, effacement. Tout ça avance bien… Mais, on souligne que « Ça peut encore être un épisode. Ça peut encore arrêter. C’est courant pour un deuxième bébé. Mais, il n’y a jamais de travail perdu. »
Pas question de retourner à la maison! J’attends une heure. Puis je me déplace vers la chambre de naissance et TADAM! Bébé d’amour naît deux heures plus tard!
Ô, BONHEUR SUBLIME!
Puis, les contractions ont continué pendant près de 4 jours après la naissance. Celles-là on les appelle « les tranchées »… Elles sont plus faciles à prendre avec un beau bébé dans les bras.
Avez-vous cette drôle d’impression d’avoir accouché en plus d’une semaine de façon discontinue?