Le 9 janvier 2011. Je me souviens de la date. C’est la journée où j’ai appris que j’étais enceinte. C’est aussi la journée où je me suis dit « Fuck, va falloir que j’accouche là, hein? ».

Oui, j’étais absolument terrifiée par l’accouchement. Pour essayer de me faire à l’idée, j’ai consulté des blogues, des sites Internet et des livres. J’ai lu des tonnes de récits d’accouchement et j’ai écouté A Baby Story à TLC, en boucle.

Big Mistake!  

 
Non seulement ça ne me rassurait pas, mais ça me stressait encore plus! Ouf, la douleur... la déchirure… le sang… Un vrai film d’horreur.

Puis, un jour, lors d’un des millions de rendez-vous à la clinique G.A.R.E. (Grossesse À Risque Élevé : merci, diabète de grossesse!), j’ai appris que mon bébé était en siège.

« Si elle ne se retourne pas, c’est la césarienne assurée! », me dit le médecin.

Et soudainement, germe en moi cet espoir : peut-être que je peux m’en sortir! Peut-être que je n’aurai pas besoin de souffrir le martyre et de hurler ma vie dans une salle d’accouchement! Youpi!

On me propose aussi une autre option : la version. Cette manœuvre consiste à tenter de changer la position du bébé dans l’utérus à l’aide de manipulation externe. Je prends un rendez-vous, sans grande conviction. J’en parle avec mon chum, mes parents, mes amies, la terre entière. Tous semblent trouver que ça vaut la peine d’essayer, pour me sauver d’une chirurgie. Mais moi, j’ai la chienne. Cette version, elle me fait plus peur que la césarienne même. L'incertitude, je ne vis pas bien avec ça.
 

Crédit  : Il était une fois une maman
 
Un peu avant le rendez-vous prévu pour cette manipulation, après une énième discussion avec mon conjoint, nous en venons à la conclusion que c’est mon corps et que la décision finale me revient. La journée même, j’annule ma version.

Ma docteure n’est pas tellement contente. « Ben voyons. Le sais-tu que c’est une chirurgie, une césarienne? Couche-toi ici, je vais te faire une échographie, on va regarder ça. » Pour moi, c’est clair. Fais tous les examens que tu veux ma belle, tu ne « versionnes » rien, point final.

Le destin était en ma faveur. Mon liquide amniotique ayant diminué pour une raison vague, je n’étais soudainement plus admissible à la procédure. Ma fille est née le lendemain, par césarienne. Si ça avait été à refaire, je ferais le même choix. Moi, ma césarienne, je la voulais et je vis bien avec ça.

Avez-vous peur d’accoucher? Est-ce que la possibilité d’une césarienne vous fait plus peur encore?