Tout est bien qui finit bien! – Le récit d’accouchement de Marie-Pier

Parfois, je suis gênée de raconter mon récit de naissance, parce que tout s’est bien déroulé. J’ai accouché naturellement et je n’ai pas eu besoin d’anesthésiques ou d’interventions spéciales. Ça me semble plate comme histoire.

Par contre, en entendant des futures mamans comme Christine qui ne veulent qu’être rassurées, je pense qu’il est temps que je partage mon expérience.

Il était 23h30, c’était le soir de ma fête. Nous étions sortis en famille un peu plus tôt pour manger du bon thai bien épicé, parce qu’avec une semaine de retard, j’essayais tous les trucs possibles. Je venais tout juste de me coucher quand j’ai entendu un gros POP. Le son provenait de mon entrejambe. Je suis restée figée et j’ai essayé de me rendormir. Après 10 minutes d’attente, je me suis levée pour aller voir si tout était correct et dès que mes pieds ont touché le sol, SPLOUSH. Enfin! J’avais perdu mes eaux!

J’ai changé de pyjama et je suis retournée dormir. J’ai été très chanceuse, car j’ai réussi à me rendormir jusqu’à 1h30 du matin environ avant que les contractions soient assez fortes pour m’en empêcher. Je me suis donc installée dans notre solarium, avec mon gros ballon, du jus de pomme, de l’eau et j’ai commencé à tenir compte du temps de mes contractions.

Vers 4h du matin, j’en ai eu assez de faire mon travail à la maison et j’avais juste envie d’être dans un bain, alors on a fait les arrangements avec la sage-femme. Vers 6h du matin, j’étais bien installée dans un beau gros bain au centre de naissance. À chaque contraction, je profitais de l’effet de l’eau pour supporter mon poids et dans ma tête, je faisais des longueurs dans une petite piscine.

Vers 10h, j’ai demandé à ma sage-femme de me décrire comment on se sent quand l’envie de pousser nous prend. Parce qu’au lieu d’une pression sur le ventre comme ce que je m’imaginais, c’est plutôt la plus grosse envie d’aller à la toilette de ma vie que je ressentais!

J’ai poussé dans le bain pendant presqu’une heure, mais je n’arrivais pas à faire avancer les choses assez vite. Je suis sortie du bain, mes espoirs d’une naissance dans l’eau mis de côté parce que rendue là, je voulais juste que le bébé sorte. J’essayais des positions de tous les genres: sur la toilette, à quatre pattes, en squat, etc. Finalement, c’est couchée sur le dos, avec ma sage-femme et mon chum qui me tenaient les jambes, que ça a fonctionné.

À peine quelques secondes de vie
Crédit : Marie-Pier Rochon

Environ 30 minutes plus tard, à 11h27 du matin, mon beau bébé est placé sur mon ventre et crie pendant sa première heure de vie! J’ai eu le plaisir d’être la première à voir et annoncer le sexe du bébé. Après mille et une prédictions et un certain penchant pour un garçon, c’est finalement une belle fille nommée Raphaelle qui a fait son entrée dans notre petite famille. La plus grande surprise de ma vie!

Papa a coupé le cordon et le placenta est sorti pratiquement tout seul. La première tétée de ma fille n’a pas duré longtemps, mais on me donne tout de même le OK pour aller prendre une douche et me préparer pour le retour à la maison.

Le centre de naissance où j’étais renvoie les mamans à la maison seulement 4 heures après l’accouchement, quand tout va bien. Par la suite, les sages-femmes viennent en visite à la maison pendant 2 semaines. Puisque que tout s’est bien déroulé, à 16h nous étions déjà sur le chemin du retour!

Jeudi soir, à peine 24 heures après mon souper d’anniversaire, c’était au tour de ma fille de célébrer le sien avec une bonne tétée, dans le confort de notre maison. À ce moment précis, j’avais la tête dans les nuages, je ne revenais toujours pas du fait que j’avais accouché naturellement, sans problème et en si peu d’heures. De retour chez moi, avec ma fille dans les bras, j’étais au paradis.

Est-ce que vous avez eu la chance de retourner à la maison rapidement après la naissance de vos enfants? Avez-vous aimé l’expérience?