« Mon miroir n’est plus mon ennemi… Ben, ça dépend des jours! » – Dealer avec l’acné
Vanessa Giguère C’est dans l’air du temps, il faut croire. Toute cette discussion entourant le concept de beauté, la perception de soi, l’estime personnelle. Au moment d’écrire ces lignes, je viens tout juste de visionner le docu « Beauté fatale » dont Myriam vous a parlé ICI.
Je vous ai déjà parlé de mon rapport avec le miroir il y a plusieurs mois. Force est de constater que mes démons reviennent toujours un peu me hanter. J’ai regardé le documentaire au lendemain d’un rendez-vous chez le dermato. Cinq ans que je n’avais pas mis les pieds dans son cabinet. Et me voilà de retour à la case départ. #ForeverTeenager
Cette réflexion sur la beauté et l’estime de soi me trotte dans la tête depuis un bon moment. Bien que j’ai admis m’être trouvée authentiquement belle en me voyant dans le miroir avec mes deux enfants, je continue à travailler sur mon estime, tous les jours. Parce que les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas tous. Parce que ce que je veux léguer à mes enfants, ça doit d’abord et avant tout partir de moi.
Depuis la fin de l’allaitement de fiston, l’acné a fait son retour, pour mon plus grand bonheur. Not! Avec mon background, j’ai décidé de prendre rendez-vous chez le dermatologue parce que je sais à quel point mes problèmes de peau peuvent miner mon estime. Mais une question m’a quand même traversé l’esprit :
« Quel message suis-je (indirectement) en train d’envoyer à ma fille? »
Elle a récemment commencé à me questionner sur mon acné. Au départ, elle me demandait pourquoi j’avais des bobos sur mon visage. Appelons les choses par leur nom, je lui ai dit que c’était des boutons. Puis est ensuite venue LA question :
« Maman, pourquoi t’as toujours des boutons sur le visage? Est-ce que moi aussi je vais en avoir quand je vais être grande? »
J’ai un peu pleuré par en-dedans. Parce que je lui souhaite aucunement ça. D’imaginer ma fille dans quelques années, torturée par son apparence, ça me gruge de l’intérieur. Mais paradoxalement, je me lance moi-même dans un traitement afin d’embellir mon apparence parce que j’ai de la misère à dealer avec. Meh! Ironie quand tu nous tiens!
Les enfants sont de petites éponges, ils s’imprègnent de tout ce que nous disons et faisons. Leurs petites antennes sont toujours bien déployées pour capter la moindre information. Du haut de ses 3 ans (et demi!), ma fille commence à me décoder de mieux en mieux. J’espère de tout cœur avoir la sagesse nécessaire pour trouver les bons mots (et la bonne attitude) pour traiter tout sujet relié à l’apparence et la beauté.
Comment abordez-vous le sujet de l’apparence avec vos enfants?