J’ai déjà fait part ici de mon aversion à être trop organisée avant de partir en voyage. Je n’aime pas avoir trop d’attentes, je préfère l’effet de surprise.

Il s’avère qu’avant de partir en Asie, j’ai quand même eu la bonne idée de jeter un coup d’œil sur quelques blogues de familles qui avaient fait des périples semblables à celui qu’on s’apprêtait à faire.
 
C’est là que pour la première fois, j’ai pris connaissance de l'impact qu’ont les enfants occidentaux sur les Asiatiques. J’ai lu qu’on les prenait un peu pour des petites vedettes, qu’on aimait les prendre en photo, parfois même leur pincer les joues, les porter ou leur donner des gâteries.
 
Ça m’a un peu surprise, mais j’étais contente d’en avoir eu connaissance avant que ça arrive. J’ai pu en parler avec ma fille, je lui ai expliqué que si elle ne se sentait pas bien ou que si elle ne voulait tout simplement pas se faire aborder par des inconnus, c’était son choix et que j’interviendrais.

On a déjà parlé des inconnus qui ne se gênent pas pour entrer dans notre bulle ou celle de nos enfants ICI et ICI. De mon côté, je ne suis pas une personne qui trouve cela vexant de prime abord, mais on s’entend que j’ai mes limites et que je veux que ma fille respecte les siennes aussi.

Nous avons eu notre première expérience en arrivant à Bangkok, quand un tuk-tuk bondé de touristes a fait demi-tour parce que le chauffeur voulait toucher à Anaël. Tout souriant, il lui a touché le bras et s’est mis à baragouiner je ne sais quoi et il a continué sa route.  


Crédit : Chanel Sabourin

Ensuite, il y a eu les nombreuses demandes de photos, à un tel point qu’on a pensé rendre ça lucratif à un moment donné #jokepasjoke.
 
Anaël a quelques fois créé des attroupements de gens qui voulaient une photo avec elle, vraiment on avait l’impression de voyager avec une star. Au Cambodge, même les enfants venaient en courant pour se jeter dans ses bras et jouer avec elle, comme si elle était une bonne amie.
crédit photo: Chanel Sabourin
 

Finalement, nous nous faisions aborder presque chaque jour à cause d’Ana. Les gens là-bas ca-po-tent sur les enfants étrangers et deviennent vraiment gaga devant eux. Ils n’ont aucune malice et Anaël a presque pris goût à être la coqueluche partout où nous passions.

Est-ce qu’une expérience semblable vous est déjà arrivé? Comment auriez-vous réagi à notre place?