Avis de recherche : poitrine, taille moyenne, coquette et parfaite dans un décolleté. Vue il y a déjà quelques semaines dans une belle paire de mains d’homme et venant avec gloussements de plaisir.
Il fut un temps où mes seins ne servaient que pour ma vie de femme, d’amoureuse. Depuis un moment, ma vie de maman les emploie à temps plein.
D’abord, ça me fascine. Je trouve la nature fuckée de me permettre de nourrir mon bébé. Quand je l’entends pleurer et que j’accours en ouvrant ma chemise, je me sens hot.
Crédit : beingwonder.com
WONDERMOM arrive bébé!!!
Je me sens privilégiée. C’est un moment rempli de tendresse, d’amour, une vraie connection maman-p’tite fille quand j’allaite. Je trouve ça vraiment pratique quand on a 6 heures de route à faire. Beaucoup moins de trouble, t’sais. Toujours prêt, bonne température et se déguste n’importe où.
Si seulement nous n’étions que nous deux, bébé fille.
Il y a un autre « nous deux » pour lequel ma poitrine est réquisitionnée. Mon couple. Dans ce tandem-là, il fut aussi un temps où j’accourais en ouvrant ma chemise.
Pas facile le multitâche. Du moins, pas pour moi.
Je sais que l’allaitement, c’est toujours à prendre avec des pincettes (c’est le cas de le dire). Je vais quand même continuer et je vais me plaindre. Même si certaines seront choquées.
Je m’ennuie de mes seins de désir.
Je ne sais trop où je les ai perdus. Peut-être quelque part entre 100 2 poignassages par le personnel hospitalier, derrière la machine pour tirer le lait, les brassières laittes à panneaux avec les maudits pads d’allaitement, le fait que je ne peux plus dormir flambant.
Se montrer autant les boules et ne pas se sentir femme. Je sais qu’être maman, c’est la quintessence de la féminité. Pour l’amante? Je me le demande. Et pourtant. Il y a des fois où je suis Pamela Anderson! Le fun que mon homme pourrait avoir, mais vous savez, ces moments-là c’est DON’T TOUCH. C’est magasiner dans ta boutique préf’ en sachant que tu n’as pas une cenne. Du lèche-vitrine, sans le lèche, évidemment.
J’imagine qu’il faut du temps pour que les deux « vies » apprennent à cohabiter. Peut-être que les deux ne deviendront jamais de bons colocs aussi. Et pourtant. Ma poitrine ne serait pas maternelle si elle n’avait été celle du désir un certain soir de février.