Un bébé, ce n’est pas une poupée.
Un bébé, ce n’est pas jouet avec qui on fait ce qu’il nous plaît. Un bébé, c’est un petit bout de vie fier qui ne peut l’exprimer encore, mais qui est fier quand même, OK?
Un bébé n’a donc pas à subir les lubies de ses parents (ou grands-parents, peut-être) qui, sur un coup de tête, auraient le goût de lui couper quelques couettes. Et cela, pour aucune raison, juste comme ça. Couper des cheveux comme on sortirait ses aiguilles à tricoter!
Cette envie étonnante (passagère) est d’autant plus traumatisante qu’elle a été exécutée sans même que j’en sois avisée.
Clac! Saccager une chevelure de chérubin, comme bon nous semble, sans préavis, sans autorisation. Juste pour le fun, tiens!
Je pensais à tout cela (et à bien d’autres représailles encore) quand, en enlevant le bonnet de ma fille, un samedi soir relax, j’ai découvert la coupe ratée de mon bébé.
Le téléphone a sonné. La grand-maman de ma petite fille était au bout du fil. Je n’ai rien dit ou à peine. Je n’en avais pas le droit. Depuis la nuit des temps, les bébés se font tondre la tête sans avoir le droit de protester. J’ai ravalé ma peine, ma fierté. Au lieu de crier, noire de colère, je n’ai pas dormi de la nuit. Le lendemain, j’ai écrit. Ça m’a fait du bien.
J’ai imaginé tout plein de raisons pour lesquelles la grand-mère aurait coupé les cheveux de ma petite fille.
- Elle voulait une couette en souvenir et n’osait pas me le demander.
- La coupe free style un peu bohème de mon bébé lui faisait honte.
-
Elle a eu le goût d’égaliser juste un peu la frange (même que ça n’aurait pas paru) et le coup de ciseau est allé tout croche (un bébé ça bouge beaucoup, t’sais). Une catastrophe est si vite arrivée.
Bref, imaginer ces explications m’a fait du bien.
Est-ce que qu’on a déjà coupé les cheveux de votre bébé sans vous en parler? Comment avez-vous réagi?