Le 11 février 2013, j’ai su le matin que j’étais enceinte (surprise!) et l’après-midi que j’étais acceptée au doctorat. Un peu superstitieuse, je me suis dit que c’était lié et que j’allais gérer les deux comme une pro.
Après quatre mois de congé avec bébé, j’ai voulu m’inscrire en décembre suivant aux deux cours que ma superviseure voulait que je suive pendant ma première session. C’est là que j’ai appris que, parce que je n’ai pas de diplôme en histoire (long story), je devais suivre quatre cours par session. Soit être à plus-que-temps-plein. WHAT?!?! Parce que j’ai une bourse, semblait-il que je ne pouvais pas juste décider d’étirer ma scolarité pour avoir une vie.
Après une semaine, un regard sur mes plans de cours m’apprenais que j’allais devoir lire quelque 700 pages de façon hebdomadaire et faire plusieurs travaux. Je dormais un quatre heures d’affilée maximum par nuit. #MomLife Et j’avais chaque jour un mal de tête parce que je n’avais jamais été plongée dans un environnement anglophone avant.
J’avais autant d’énergie que ce Pokémon.
Crédit : giphy
Après trois semaines à tenir un rythme infernal, juste lire, aller à l’école, peu dormir, à peine voir F-A et ne pas avoir de vie, je n’en pouvais plus. Et un beau vendredi, j’ai reçu un mail confirmant que je ne pouvais rien faire pour alléger ma charge de travail. Fait que, ce soir-là, je me suis roulée en boule et j’ai pleuré. Le mardi suivant, en mode zombie, le moral à terre, quand une prof m’a demandé si ça allait à la fin du cours, j’ai encore pleuré. J’étais tellement démoralisée et je pensais lâcher les études. Ah, et j’avais honte de brailler à l’école, mais pas tant que ça.
Finalement, j’ai envoyé des CV pour me trouver un travail de 9 à 5, parce que je ne voulais pas être une maman absente et déprimée pendant deux sessions ou plus. Mais comme je n’ai pas eu de réponse et que le peu de motivation qui me restait me disait de passer à travers tout ça, j’ai continué. Ça a été la pire session de ma vie, je n’ai jamais autant travaillé (en comptant la fois où j’ai retapé un mémoire en deux semaines pour finir ma maîtrise), mais j’ai fini par finir. Avec de bonnes notes en plus.
La mauvaise nouvelle : j’ai été malade pendant un mois à la fin de la session. #SystèmeImmunitaireZéro
La bonne nouvelle : la session suivante a été vraiment facile comparativement à ce que je venais de vivre. Et il n’y a plus grand-chose qui me fait peur, sauf peut-être mes examens de synthèse.
Y a-t-il un moment où vous avez tout voulu lâcher?