Dès que tu sais que tu attends un bébé, tu t’exposes au meilleur de la vie, comme au pire. Tu deviens une personne « à risque ». Soit au risque de vivre le plus beau et grand des bonheurs, soit une peine, un deuil, à petite ou grande échelle. Cette nouvelle conscience que tout peut arriver n’est là que depuis la naissance de mon bébé.
On essaie de nous vendre l’idée de devenir zen depuis quelques années. Faites du yoga, de la course, de la méditation, name it, et vous trouverez votre zénitude! Malgré ce qu’on veut nous faire croire, ça ne se fait pas en criant « ciseaux »! Je dirais même que ça ressemble à un projet de vie plutôt qu’à un projet de fin de semaine.
N’allez pas croire que je suis au-dessus de tout ça!
Depuis près de 3 ans que je travaille là-dessus, god damn. Le vent a tourné lorsque je suis tombée enceinte. Mon mini m’a fait prendre conscience de combien il est important que j’arrive à maîtriser l’art de vivre chaque moment en étant toute là. Focus. Mais, être focus, un cellulaire à la main, c’est moins évident, hein?
Bien souvent, on se rend compte que la vie va trop vite lorsqu’on est en voyage, lorsqu’on s’arrête. Mais le vrai défi est de réussir à vivre chaque moment pleinement à travers notre quotidien, qui peut parfois être plate ou redondant. J’essaie donc de mettre en pratique quelques trucs appris ici et là afin de parfaire ma technique.
- Je respire à fond. Une fois, deux fois, à tout moment de la journée, lorsque je me sens stressé/fatigué/tanné, à vous de choisir la raison ;
- Je respire aussi le cou de mon bébé chaque jour, t’sais, ça sent trop bon ;
- Je m’assois avec mon fils chaque jour pour jouer et rire avec lui, sans distraction ;
- Quand mon chum part travailler, j’arrête tout et je lui dis un je t’aime, un vrai là, bien senti ;
- Et quand le soleil daigne enfin se montrer, j’en profite pour aller marcher dans le bois avec mon chien, ça, ça revigore un esprit!
Je reste toujours avec l’idée qu’on ne connaît pas l’avenir et qu’il m’est psychologiquement impossible de m’inquiéter constamment, donc j’essaie de ne pas tout faire à moitié. C’est aussi ça, apprendre à vivre le moment présent. Arrêter de s’inquiéter pour l’avenir, arrêter de remuer le passé, se concentrer sur le présent sans en demander plus. Pas facile, hein?
Avec une génération comme la nôtre, c’est réellement difficile d’adopter ce mode de vie. Pour qui vivons-nous? Qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux? Que voulons-nous retenir de notre vie? Les relations qui nous entourent sont-elles bien réelles? Des questions pertinentes à se poser, de temps en temps.
Je me motive en me rappelant que ce qui est bien réel pour moi, c’est que mon bébé grandit à une vitesse folle. Que ma place est là, avec lui, à chaque instant, qu’il soit petit ou grand. J’y travaillerai probablement toute ma vie, mais au final, je serai fière d’y avoir consacré du temps, à mon petit homme.
Êtes-vous capable de savourer chaque moment pleinement?