Deux semaines après avoir accouché, les hormones dans le tapis et le coeur gonflé de fierté, j’avais tenté de mettre en mot ce que je ressentais à l’aube de ma vie de maman.
13 jours après avoir donné la vie, je relis les mots réconfortants d’Isabelle Brabant et ils font particulièrement écho ce matin. Ils décrivent vraiment ce que je ressens. En parlant du post-partum elle dit : « on perd une sensation de plénitude physique sensuelle, la rondeur qui a toutes ses excuses, on y perd une reconnaissance sociale. On perd l’intérêt de notre entourage dont les yeux sont maintenant tournés vers bébé. On a le ventre vide, finis les petits coups de pieds, les mouvements comme des vagues, les hoquets, la complicité absolument unique avec le bébé de nos rêves. » (Une naissance heureuse, 2001)
Crédit : Aude Pelote
C’est vrai que depuis qu’Émile est né, c’est de lui qu’on s’occupe, de lui qu’on parle, de lui qu’on prend des nouvelles et c’est NORMAL. Mais au-delà du nouveau-né sont aussi nés un papa et une maman.
Devenir maman n’est pas une histoire de mois, c’est l’histoire d’une vie. Et la mienne commence ici. Alors depuis ce fameux 27 juillet, je m’efforce de donner le meilleur de moi-même, de ce que je sais, de ce que je suis et de ce que je ressens pour ce petit être si vulnérable que j’ai mis au monde. Parce que l’amour, lui, prend sa source bien avant la création et se poursuit naturellement, sans réflexion. Parce que cet amour-là n’a pas de frontières, pas de limites. Il est fort, pur, beau et profond.
Crédit : Aude Pelote
Comment vous êtes-vous senties après la naissance de votre premier enfant?