Comme je l’ai déjà mentionné dans un précédent billet, je croyais que j’avais hâte que ma plus jeune commence la garderie. En tant que maman deux fois ayant déjà vécu l’expérience difficile d’une première entrée à la garderie, je m’attendais à ce que cette nouvelle étape dans la vie de ma petite dernière soit vécue dans la joie et l’allégresse.
Le fait de connaître les lieux, le fonctionnement et les éducatrices me rassurait beaucoup en ce sens. Je savais qu’elle serait bien traitée et que sa grande soeur pourrait aller la voir souvent. Et moi j’allais enfin avoir quelques heures à moi! Ce fut le cas, au début du moins, j’ai bien profité de mes premières heures de liberté sans enfant.
Jusqu’à ce que ma bébé attrape un méchant rhume qui s’est transformé en otite. Une semaine de fièvre intense, de toux, de nez qui coule et de pleurs. Une semaine collée à elle pour la réconforter, à ne rien faire d’autre que penser. Penser que les prochaines fois qu’elle serait malade, ce sera beaucoup plus compliqué de rester avec elle ; je devrai prendre congé du travail, et je ne pourrai probablement pas me permettre de rester à la maison jusqu’à ce qu’elle soit complètement guérie. Je l’enverrai probablement à la garderie après quelques jours, lorsqu’elle sera mieux et plus contagieuse, mais pas 100% rétablie.
Et doucement mes pensées se sont dirigées vers ces derniers instants que je vivais, cette année à m’occuper presque exclusivement de mon bébé, bébé qui poussait lentement, mais rapidement tout à la fois. J’ai bercé tendrement ma petite fille en pleurant sur cette année qui s’achève, sur les moments difficiles entourant sa naissance et le soulagement que les derniers mois m’ont apporté quant à son développement physique et mental.
Je l’ai serrée bien fort dans mes bras pour m’imprégner d’elle. Parce qu’elle grandit si vite, en force et en beauté. Parce que déjà, elle est en quête d’autonomie. Parce que mon expérience de maman ne m’a peut-être pas rendu la tâche plus facile pour ce qui est de l’entrée de ma cadette en garderie, mais elle m’a appris que le temps passe trop vite, et qu’il faut parfois prendre une petite pause et respirer bien fort dans le cou de ses enfants pour s’enivrer de leur odeur.
Bientôt, ils seront grands, et leur odeur de bébé aura disparu.
Comment avez-vous vécu les premiers temps en garderie de vos enfants?