J’en suis à ma deuxième aventure avec l’allaitement. Avec ma grande, une combinaison pas du tout gagnante de frein de langue trop court et de mamelon plat avait fait en sorte que Chouette n’avait jamais réussi à prendre mon sein sans téterelle, malgré mon acharnement. Par contre, elle pouvait sans problème faire la transition entre le biberon et mon sein. Je pouvais tirer mon lait et avoir des petits moments de répit.
Pour bébé 2, je m’étais donc préparée plus ou moins au même scénario. Erreur.
Cocotte avait une succion du tonnerre. Les mamelons plats, elle me les a sortis. A-YO-YE. J’en ai eu pour un mois à devoir agripper un oreiller pour les 10 premières tétées de chaque boire, mais j’étais si contente de pouvoir dire adieu à la téterelle.
J’ai commencé à tirer mon lait. Je m’étais fait une petite réserve pour des sorties ou des urgences, mais les occasions ne se sont pas présentées souvent. Graduellement, Cocotte s’est mise à bouder férocement le biberon, jusqu’à le refuser catégoriquement. Par là, je veux dire hurler sa vie à la simple vue du biberon et choisir de s’affamer plutôt que d’en prendre une simple gorgée.
Impuissants, nous avons décidé de ne plus lui présenter de biberon pendant quelques semaines pour éviter de la traumatiser. Nous lui avons ensuite présenté tous les types de bouteilles, tétines, tétines ergonomiques à 20$ (celle qui a été rejetée le plus rapidement!), gobelets, verres à becs, verres à pailles, verres tout court, name it. Nous avons aussi varié les liquides, les températures et la personne qui donne le biberon. À chaque fois qu’elle se fâchait à nouveau contre les bouteilles, nous attendions quelques semaines. Même si j’ai passé plein de merveilleux moments très précieux avec Cocotte à l’allaiter, j’ai trouvé difficile de ne jamais avoir de répit.
Le summum de mon découragement a été le jour où Cocotte a découvert qu’en soufflant dans le biberon, elle pouvait faire des bulles. Elle trouvait ça très drôle et le pire dans tout ça, c’est qu’elle était absolument trop mignonne.
Crédit : Giffy
Finalement, son choix s’est arrêté sur le biberon le plus cheap de toute la collection impressionnante que nous avions accumulée, celui avec la tétine brune. Elle l’a d’abord accepté graduellement pour quelques gorgées après avoir bu au sein. Jusqu’à ce que cette semaine j’observe le spectacle (du moins ce que j’ai pu voir à travers mes larmes) d’un merveilleux moment père-fille à l’heure du dodo.
Ma fille ne dépend plus que de moi maintenant. Mes larmes étaient à la fois de joie, de tristesse et de soulagement.
D’autres bébés ont boudé le biberon? (Bonus si vous pouvez répéter la question 10 fois avec des biscuits soda dans la bouche.)