Mon amour, je t’aime. Sincèrement. Profondément.
En fait, je ne pensais pas pouvoir aimer comme ça un jour. Je ne savais même pas que ça se pouvait, aimer autant, intensément, entièrement.
Je ne savais pas que je pouvais aimer des défauts. Je ne savais pas que je voulais des enfants avant de te rencontrer. En fait, je ne savais pas si j’en voulais avant toi.
Je ne savais pas que « je l’avais », avant de rencontrer ton enfant. Je ne pensais pas pouvoir aimer autant un enfant, d’ailleurs. À me demander comment je pourrai aimer encore plus un enfant qui sortira de mon ventre.
Je ne sais pas, encore à ce jour, si ce sera possible.
Je t’aime, mon amour, mais il y a un « mais ».
Mais j’ai peur. J’ai peur de la vie, du temps qui passe.
J’ai peur de la mort.
Car, tenons-nous le pour dit, il y a de fortes probabilités que tu meures avant moi. Statistiquement, tu risque de mourir vers 77 ans alors que j’en aurai 60. Alors que je serai encore jeune, énergique. Que j’aurai envie de penser à ma retraite, aux voyages qu’on fera ensemble. Que je ferai peut-être seule.
Tu sais, j’ai peur de la mort. De TA mort.
J’ai peur de la vie après toi, même si ce sera dans plus de 30 ans. Alors qu’avant toi, je ne m’étais jamais imaginée passer 30 ans auprès du même homme.
Tout d’un coup, 30 ans me semble trop court.
La vie me semble trop courte. Le temps s’écoule entre mes doigts et j’ai peur.
Je t’aime, mon amour.