Ça tombe bien, car chaque jour qui commence, je me demande si je veux un deuxième enfant ou pas. Si j’en ai envie, si j’en ai la force. Et ça fait des mois que ça dure, malgré moi, je dois l’avouer.
Y’a des jours, c’est oui.
Certains jours, un simple câlin de mon fils me vire les ovaires à l’envers. Dans ce temps-là je suis en mode maternité et nostalgie à 100%. Je deviens celle qui est entièrement dédiée à sa famille, à son fils. Je déborde d’amour et je ne me vois pas vivre sans un deuxième enfant.
Pas seulement parce que mon enfant unique doit absolument avoir un frère ou une sœur pour
« quand on ne sera plus là », mais vraiment parce que ça m’est vital. Mon envie est alors plus forte que tout.
S’il y a des jours où c’est assez positif pour faire d’autres démarches, ce doit être parce que j’en veux vraiment un autre, non?
Je deviens celle qui est découragée d’essayer, sans succès, de faire un autre enfant et d’entendre les autres autour me demander « comment ça donc, que tu n’es pas enceinte encore? ». Je m’entends toujours répondre : « on essaie, mais ça ne fonctionne pas! » suivi d’une petite moue déçue de mon interlocuteur. Et un trou dans mon cœur.
Toujours devoir justifier le fait de ne pas être enceinte, c’est assez ordinaire. Même plus que de ne pas l’être. Je me sens mauvaise procréatrice; est-ce que c’est moi le problème, mon chum ou nous deux? Tout me passe par la tête. Parce que oui, j’ai pris ma température, j’ai acheté des tests d’ovulation, j’ai compté les jours sur mon maudit calendrier. Tellement qu’un moment donné, j’en ai eu marre et je me suis dit fuck off advienne que pourra!
Cet éclair de génie, ce moment où je me lèverai un matin complètement certaine de ce que je dois faire, est-ce qu’il va arriver un moment donné? Je l’espère. Car le jour où j’aurai enfin pris ma décision, je dormirai le coeur léger et la tête tranquille.